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Mascareignes

Au revoir Mascareignes

Ca ressemble aux autres jours. Un petit déjeuner avec des pancakes, le dépôt des bagages à la conciergerie, et le rendez-vous sous les filaos pour notre dernière séance de kite. Julien se repose d’un mal de dos, et Maude nous fait le cours. On la voit enfiler le harnais malgré son gros ventre de future maman. Elle faisait encore des petits sauts en kite à plus de 7 mois de grossesse.. Qui a dit que ce n’était pas un sport doux ? Le thème d’aujourd’hui, c’est la sécurité et l’auto-sauvetage. Beaucoup de théorie ce matin, et c’est un peu frustrant de ne pas se mettre à l’eau avec nos jouets. Mais le vent était un peu faible de toutes façons. Puis, c’est les adieux, et on plonge dans l’eau pour un dernier bain salé.

Une petite douche, et on part pour l’aéroport. Un petit air triste. On mange un petit plat à l’aéroport, on s’enregistre pour des vols différents. Séverine part pour l’Angola pendant que je rentre en France. Un gros orage à Jo’bourg pour Séverine, et des problèmes de douanes pour deux bouteilles de Rhum à la Réunion pour ma part. Retour dans une vie chahutée, loin de la douceur des îles Mascareignes. Mais au fond de nous, restera des petits morceaux de notre voyage. On est bien chanceux.

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Entre Trou d’eau douce et Flacq

On se réveille encore en regardant la mer.. On s’habitue vite à une si belle vue. Après notre petit déjeuner (sans pancakes aujourd’hui), on retrouve sous les filaos nos deux compères et leur pickup chargé de beaux jouets. On joue d’abord avec des cerfs-volants, puis on montera un vrai kite avec laquelle on apprend à se servir du D-power, puis à faire de la nage tractée. A la vision d’une planche qui dérive, Julien m’autorise à aller la chercher en nage tractée. Mais une fois la bas, je m’aperçois que je n’ai aucune idée de comment faire un waterstart.. Julien viendra finalement me montrer comment rentrer en nage tractée avec une planche.
Camping

Repas de poisson à l’hôtel, et cette fois, on se dirige vers le nord. J’ai le crane tout rouge après la séance de nage tractée du matin, et je me protège comme je peux du soleil. On passe devant les hôtels, et on voit les mêmes touristes qu’à Trou aux Biches en train de rougir au soleil, armés d’une petite bouteille d’eau et d’un gros livre. On marchera longtemps, entre ces hôtels et les parkings où les Mauriciens viennent planter leur tente pour le weekend. On se demande si ces parkings ne seront pas remplacés par des hôtels un jour. On rejoint la route pour trouver un distributeur, en passant comme des voyous à travers un gros hôtel. On demandera notre chemin à un policier rasta, et on rattrapera le guichetier qui s’en allait, une demi-heure avant la fermeture.. Mais c’est samedi, hein !

Au retour, on retraversera l’hôtel par la grande porte pour débarquer sur la plage. Des gardes n’osent pas nous demander si on est de l’hôtel, et on passe comme si de rien n’était. Puis on rentre chez nous, par le chemin de l’aller. On rencontrera une famille de Mauricien qui se présenterons à nous et nous poseront plein de questions sur la France, si nous sommes mariés, des enfants, etc.. Conversation sympathique entre deux familles qui ne se seraient peut-etre jamais rencontrés. On croisera de drôle de petits camions à glace avec une petite musique et des décorations amusantes.

La journée s’achève comme la veille, autour d’un cocktail, puis d’un diner indien avec un spectacle. On est fatigués et on ne veille pas très tard.

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Trou d’eau douce

On regarde le lever de soleil par la fenêtre. On a vraiment une vue fantastique. Ce matin, on petit-déjeune sur la terrasse, avec des fruits exotiques, pancakes, et même un expresso. Un petit déjeuner de rêve pour moi ! Puis, à 9h15, on appelle le club de kitesurf en leur demandant si on peut débuter ce matin. La dame a l’air un peu surprise que l’on débarque comme ca sans avoir rien réservé, et en plus, on a beaucoup de chance, car après des semaines de calme plat, il semble qu’il y ait de nouveau un petit filet d’air, et deux places de libres. Le rendez-vous est donné sur la plage dans 45 minutes.

Sur la plage, on fait la connaissance de Maude et Julien, deux français venus créer leur école de kite sur l’île. On discute, on nous explique le kite, les recommandations, les dangers.. Puis, on se fait la main sur des « trainers kite », des tout petits kite d’environ un mètre carré. On manipule ca avec des poignées, puis avec une barre. Je m’amuse à faire des looping, et Julien vient me dire qu’en kite, c’est parfaitement inutile. Bon, j’arrête alors de faire le malin et je m’applique à rester au bord de la fenêtre. Séverine a un peu plus de mal, elle n’a pas mon expérience des cerfs-volants et Julien lui donne plein de conseils. Elle me rattrapera lorsqu’il faudra tourner sur soit-même : Elle y arrivera du premier coup alors que j’ai passé près d’une heure à cracher mon cerf-volant dans les algues ! Un peut de Body drag, et le cours est déjà fini.
nous

On mange un morceau à l’hôtel, et on part vers le sud, direction trou d’eau douce, la ville. Passages par des plages tranquilles sous un soleil de plomb. Des familles campent sous les filaos, entre de jolies villas, des temples hindous ou de vieilles cases envahis de bougainvilliers. On s’arrêtera déguster un coco et une pastèque, à coté des touristes qui s’entassent sur des vedettes rapides pour aller visiter l’île aux cerfs. On se perd dans les ruelles, à la rencontre des Mauriciens. On croisera un pécheur qui aura du mal à remonter la côte en poussant une mobylette plein gaz chargée d’un gros poisson. Des peintures représentant les équipes de football de la dernière coupe du monde sur des facades ou des toits. On tombe sur un bassin plein de nénufars qui aurait donné son nom à la ville, puis devant la maison du « Kite Paradise », le club de Maude et Julien. On prend un bus pour rentrer, mais celui-ci s’arrêtera en chemin à une plage. Il ne va pas jusqu’aux hôtels. Ca ne sert à rien puisque les touristes ne vont pas en ville, ou alors, en taxi. On marchera donc les derniers kilomètres avec le soleil couchant. Les derniers kites rentrent aussi.

Bien fatigués par notre journée de kite et de marche, on se repose devant un cocktail, puis le repas, et on s’endormira, à coté des vagues.

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Mascareignes Maurice Rodrigues

Retour à Maurice

Dernier réveil à Rodrigues. On profitera de la matinée pour revoir le chemin parcouru la veille, mais sous le soleil cette fois. On ne sait pas si on est arrivé à la anse Bouteille ou au trou d’Argent, mais on se pose dans une petite crique tranquille pour se baigner dans les vagues et ramasser des petites porcelaines. La vie est douce à Rodrigues.

Le départ vers l’aéroport est dur. J’avais lu quelque part sur Internet que quand on était à Rodrigues, on avait envie de manger son billet de retour. C’est vrai, Rodrigues mérite des semaines, des mois, voir peut-être beaucoup plus. Un paradis.

Atterrissage à Maurice, la civilisation reprend le dessus. On est un peu perdus, la tête encore dans les nuages. Le taxi est là et on remontera la côte Est en passant par de nombreux petits villages de pécheurs et de maraichers. On arrive à la « Palmeraie », une sorte de forteresse marocaine qui contraste beaucoup avec nos derniers logements. Une politesse commerciale plein de Madame et de Monsieur, une sorte de servitude qu’on a du mal à supporter quand on revient d’un paradis tout simple. On découvre notre chambre, au dessus de la mer. Elle est à la pointe du bâtiment, et a une vue imprenable sur le lagon, de tous les cotés. Surement la plus belle vue de tous les hôtels de la cote.
La Palmeraie

Le gouter est offert pendant encore 5 minutes. On se dirige vite vers le thé et les gâteaux afin de faire le plein après le déjeuner plus que léger de l’avion. Dans un décors somptueux, on se laisse aller à quelques longueurs dans la piscine à débordement, puis on profitera de l’Happy Hour du cocktail, on se détend avant de descendre diner. Ce soir, un buffet où les serveurs nous prennent la bouteille des mains quand on tente de se servir seuls.. Un changement radical de décors !

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Sentier côtier

Il est temps de repartir. On s’arrête acheter un pot de piment, et on apprendra que ca n’est pas la saison du célèbre miel et qu’il faudra revenir plus tard. Puis, après avoir demandé aux jeunes du coin ou était notre bus, on s’assoit sous un abri. Le temps passe, et on commence les cartes postales devant les enfants qui vendent des friandises. On monte dans notre bus, la « Perle de Rodrigues » qui semble bondé au démarrage. Petit à petit, on s’aperçoit que l’on peut transformer des banquettes deux places en 4 places, les mamans qui sont debout prêtent leurs enfants aux dames assises qui les prennent sur leur genoux. C’est beaucoup plus simple que d’échanger les places ! Ce bus est une ambiance formidable. Le contrôleur reconnait les voyageurs et s’avance de temps à autres vers ceux qui sont montés entre temps et qui n’ont pas encore payé. Il sort un ticket imprimé de pâles inscriptions violetes d’une drôle de machine à manivelle.

On descendra un peu trop tot, pensant que le bus partirait vers l’Ouest à un croisement. Sur la route, nous croiserons des Rodriguais, à pieds ou en vélo, un apprenti kitesurfer dans le lagon, et notre bus qui repassera dans l’autre sens. On marchera sur la plage, entre les arbres, sur des platiers et des falaises. Un bien joli chemin côtier qui passe d’une anse à la montagne. Un chemin qui ne demande qu’à y flâner, mais on doit se presser car le soleil décline et le GPS n’est pas très rassurant sur la distance restante. Pour couronner le tout, nous sommes en sandales, sans lampe, avec comme seule nourriture notre petit pot de piment. La nuit arrive et nous retrouverons le chemin qui nous menera rapidement jusqu’à notre plage où nous pourrons enfin trainer dans l’eau salée. Nous finirons notre soirée à la table de Bernard, en écoutant notre conteur, la tête pleine des images de la journée.

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Port Mathurin

Aujourd’hui, on part à la découverte de l’île. On prend le chemin côtier vers le nord, en direction de Pointe Coton. On croise quelques Rodriguais qui surveillent leur bétail, on voit des nasses tressées et des voiles qui sèchent sur la plage, et on découvre ce chemin qui me rappelle un peu le parcours côtier de l’Estagnol dans le Var. Des petites anses de sable blanc entourées de pointes rocailleuses nous amenent progressivement jusqu’aux toits bleus de l’hôtel « Pointe Coton ». Le bus semble nous attendre.

Le départ est prévu dans quelques minutes, nous sommes les premiers. Le décors est assez kitch, avec de fausses fleurs et des guirlandes de Noël. Chaque conducteur semble faire la déco de son bus, avec des idées parfois surprenantes. Le bus se rempli petit à petit, de jeunes ou de vieilles dames. Parfois quelqu’un donne un paquet et quelques recommandations au contrôleur qui le donnera à quelqu’un quelques arrêts plus loin. La vie semble paisible et bien réglée, et on arrive rapidement au terminus : Port Mathurin. Depuis la gare routière, on se fraye un chemin sur un petit pont, puis dans une allée bondée d’un marché contenant aussi bien des légumes que des biblos en plastique. On arrivera au port, et de là, nous nous mettrons à quadriller toutes les rues de la ville. Des découvertes à chaque coin de rue : Des vieilles enseignes ou plaques, des vieux magasins, des écolières en tenue, des vendeuses d’Ourites ou de conserves pimentées. On se rend finalement au « restaurant du Quai », recommandé dans notre petit guide pour son poisson. On y retrouve par hasard la famille Stella, qui eux l’ont repéré dans leur guide pour son fameux mojito. On tentera le carri d’Ourite qui se révèlera être vraiment succulent. Peut-être le meilleur plat du séjour !

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Ile Hermitage

Prochaine étape, l’ile Hermitage. Contrairement à l’île aux chats qui est composée de carbonates, celle-ci semble avoir une structure basaltique recouverte de carbonates sur sa base. Ce qui concrètement la fait ressembler à une petite montagne que l’on s’empressera de gravir une fois à terre. Une jolie vue de Rodrigues qui pousse à faire un grand nombre de photos. On voit les vieux bateaux des pécheurs, et même une planche à voile qui vient à leur rencontre. Le contraste est saisissant. On essayera un autre chemin pour rentrer au bateau, plus accessible que celui de l’île aux chats.

La journée est bien avancée, et nous flânerons un peu sur notre plage avant de nous diriger vers la grande table. Discussions sur l’histoire de l’île, de tous ses problèmes, mais aussi de géologie, de pétrole, le tout dirigé par Bernard au bout de la table. Une vie paisible, et les yeux qui se ferment sous les cocôtiers.

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Ile aux chats

Par la fenêtre, on aperçoit le ciel bleu à travers les cocôtiers, un peu comme dans un tableau. Le bruit du vent dans les palmes. Petit déjeuner autour de la grande table de Claudine, puis on se promène entre la plage et les champs. Comme hier, on se perdra un petit peu, et finalement, on retrouvera notre groupe du jour pour partir en petit bus jusqu’à Pointe Sud-Est : La famille Stella, un ancien qui place « Mada » dans toutes ces phrases, les kinés, et le groupe d’infirmières qui gloussent..

On s’arrête à Saint Gabriel pour une pause photo. On voit l’île aux chats, l’île Hermitage, et la passe qui se détache avec le bleu profond de son chenal. Des champs en terrasse, des Rodriguais avec leur célèbre chapeau sur le bord de la route en train d’attendre le bus. Les célèbres ourites qui sèchent sur les toits.

On embarque a coté des bateaux de pécheurs qui semblent se promener dans le lagon sur leurs beaux bateaux composés d’une barque effilée et d’une grande voile blanche. Découverte du lagon en apnée. L’eau n’est pas très claire, mais on verra de nombreux poissons, dont certains piégés dans des nasses, des petits barracudas. Puis, direction l’île aux chats.

Une plage déserte qui entoure une petite forêt de cocotiers, de mimosas, avec quelques filaos pour donner de l’ombre. L’île est toute plate et allongée, comme un morceau d’atoll. Le groupe semble vouloir bronzer, et on s’éclipsera vers l’intérieur de l’île comme deux Robinsons. De jolis papillons oranges nous accompagnent entre les mimosas, et nous faisons bien attention de ne pas marcher sur les plantes grasses. Quelques minutes de contemplation de notre paradis, puis on décide de rentrer par un autre chemin, très broussailleux et épineux ! Mais on s’en sort, et on retrouve nos camarades à l’ombre des filaos. Le déjeuner est presque prêt, et on pourra savourer le thon et le poulet grillés sur la plage juste après une petite baignade. Le soleil tape fort, et on se cache régulièrement à l’ombre. Après le repas, on essaye de suivre le chemin qui est censé faire le tour de l’île. Ca doit faire un petit bout de temps que personne ne l’a emprunté, car il est plein d’épineux, et il est bien difficile de s’y frayer un passage. On rentrera par le platier, beaucoup plus facile tant qu’on a des chaussures.

 

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Chez Claudine et Bernard

Rodrigues. Une jolie île allongée entourée d’un vrai lagon ceinturé d’une barrière de corail. Un caillou sorti de l’océan. Un taxi nous attend, et on traverse l’île en sa compagnie. Il a un accent chantant qui me fait encore rire rien qu’à y penser.. Il nous demande calmement quels sont nos plans, si on veut lui louer une petite voiture ? On verra, on a pas de plan, juste là pour profiter. La route est un peu sinueuse, et des fois elle se transforme en piste, serpentant entre les « ti cases en tôle ». On se dirige vers « Chez Claudine et Bernard », encore un conseil de Cédric, un petit coin de paradis.

Il fait beau, et il y a un peu de vent d’Est. Un lagon bleu turquoise. On rencontre Claudine qui nous fait visiter les lieux et nous donne rendez-vous pour le repas du soir. On a un peu faim et on essaye de manger des mangues. Mais elles sont trop vertes. On s’aventure sur la plage, puis on coupe par les champs entre les chèvres qui sont étrangement attachées à des petits cailloux. Pas toutes, juste les chèvres turbulentes ? On repasse par notre chalet « vue montagne ». En fait, il n’y a pas de chalet vue mer, sauf après les ouragans, quand tous les cocôtiers sont à terre !

On découvre la table de Bernard. Il s’assoit au bout, comme un chef de famille. On commence le repas par le traditionnel ti’punch, suivit d’un excellent carri. On fera la rencontre d’un couple de kinés et d’infirmières, tous de la Réunion, et on décidera de partir avec eux le lendemain pour visiter « l’île aux chats ». Une promenade de touristes avec un petit bateau ? On est un peu frileux, mais on se dit que ca sera un bon moyen de découvrir l’île et de prendre nos marques.

Retour au bungalow par la route, éclairés par la lune. Le vent d’Est est un peu frais, et on s’endormira sous les cocôtiers, dans un lit à baldaquins entouré d’une moustiquaire.

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Direction Rodrigues

On range vite nos affaires et après avoir souhaité au revoir à madame « Azfa », on monte dans le taxi arrangé par Irène. On va vers l’aéroport en faisant un petit détour par le jardin des Pamplemousses. On hésitait avec Port-Louis (pour que je puisse refaire ma collection de shorts Mauriciens « The Spot » qui date d’une dizaine d’années, et accessoirement pour visiter la capitale), mais la quiétude d’un jardin botanique l’a emporté.

Notre chauffeur se propose de nous guider. Heureusement qu’il était là, car le jardin est grand, et on n’aurait pas su ou aller. Une visite instructive, entrecoupée d’humour, où on a pu rencontrer de vieilles tortues terrestres, les grands nénufars amazones, des arbres et fougères de toutes sortes, dont certains avec des formes vraiment étranges.

Une fois à l’aéroport, on passe les formalités d’embarquement et on en profite pour manger une « mine » (pates fries avec des légumes, viande, etc.. Une sorte de Chao Men ») et réserver un taxi pour Trou d’eau douce depuis une cabine à pièces. Tout une aventure !