Venez vous balader avec nous : attention au fer à repasser qui chauffe sur le trottoir !
En vrac étals, échoppes, enseignes, aphorismes, coiffures… le studio photo qui met le vieux couple à l’affiche et le magasin de services : « funéraire couture bâtiment mariage » restent mes préférés.
Catégorie : Congo
Passage de relais
Il n’y a qu’une seule ligne entre Pointe-Noire et Dolisie. Pour se croiser, les trains doivent donc attendre sur les voies secondaires devant les différentes gares qui jalonnent le parcours.
Il n’y a rien d’automatique ici. Pour sécuriser sa voie, on utilise un système de token fabriqué par Tyer & Cie à Guildford en Angleterre : Chaque train échange la clé du précédent tronçon contre celle du nouveau, fixée dans une sorte de collier à vaches.
Cette clé est ensuite insérée dans une machine qui réserve la voie et elle restera bloquée tant que le train n’aura pas donné correspondante à la prochaine gare.
La gare de Nzo-Kimbangou est la seule ayant reçu un équipement moderne (électrifié).. même s’il reste la Lampisterie !
CFCO, la vie du rail
Pour les ferroviphiles Congolais
Le Congo, c’est un musée vivant pour les ferroviphiles (qui aiment les trains, à ne pas confondre avec les ferrovipathes). On y croise des trains de toutes sortes, et surtout, de toutes les générations.
Ici, la gazelle sortant à toute vitesse du tunnel de Mvougounti, et quelque trains de marchandises, bien plus tranquilles.
Matisa PV7
Cette drôle de locomotive jaune qu’on utilise aujourd’hui a été construite en 1984 par Matisa et livrée au Congo en 1995. Pour les fans de trains, c’est le modèle PV-7 et elle porte le numéro 751. Il y a 400L de diesel, ce qui permet de faire un Aller/Retour Pointe-Noire Brazzaville (en 12h environ) plus un A/R Pointe-Noire Dolisie avec un seul plein !
Elle a toujours sa peinture jaune d’origine et tout son équipement. Il y a même des restes de bloc climatiseur sur le toit, quelques sièges, et le plus important fonctionne encore très bien : le klaxon. Notre conducteur à d’ailleurs le doigt dessus..
On ne sait pas vraiment à pour quelle utilité ce petit train a été fabriqué, mais il est de nos jour utilisé principalement par les ‘VIP’..
Le Mayombe en Draisine
On connaissait CFCO, chemin de fer Congo Ocean comme un des épisodes les plus marquants de l’histoire du Congo : volonté des européens, souffrance et morts causés par la construction de cette ligne (Albert Londres).
Cette ligne est devenue depuis notre installation à Pointe Noire un élément de notre quotidien puisque les trains passent à quelques dizaines de mètres de la résidence et que leur klaxons rythment nos nuits.
Ce week-end, grâce à la ténacité et la patience de Blandine et Laurence, qui ont surmonté la bureaucratie CFCO, nous avons pu réserver la draisine.
Départ de la gare de Pointe Noire le samedi matin, notre qualité de passagers du « spécial » (numéroté MI 51-97 comme Marche Indéterminée) nous autorise à prendre des photos (interdit en temps normal).
La CFCO, c’est un monde de cheminots : les embranchements doivent être manoeuvrés à la main, chaque passage en gare nécessite de récupérer un ticket sur un bâton tendu ou une clé qui sert à matérialiser l’occupation des voies.
Les passages a niveaux n’ont pas de barrières, mais un garde. Des fois.
Le long de la ligne toutes les gares sont sur le même modèle. Une architecture qui surprend dès qu’on s’écarte de la ville, la gare étant souvent la seule batisse en dur.
Dessin de rue
Devant la salle des jeux & ciné/foot, les jeunes indifférents à ma lubie de vouloir prendre une photo m’ont donné leur permission avant de retourner étudier le programme où les noms de grandes équipes européennes sont mieux orthographiés que les pays africains.
Les pancartes et devantures sont comme une bande dessinée du quotidien congolais, un clin d’oeil optimiste et coloré, comme la chanson qui acclame « l’incontournable, l’insurpassable, le plus grand ! » à la radio.
Les photos sont prises à la sauvette, parfois depuis la voiture avec le téléphone, mais j’avais envie de vous partager la petite cueillette de Dimanche matin, de retour de la plage
Et encore : l’atelier de coiffure eu bord de la piste poussiéreuse, les boutiques de charge batterie, la quincaillerie top-model et la pub officielle d’Alu Congo (marmites faites ici)…
Souimanga, Monsieur et Madame
La piste des esclaves
Juste au nord de Pointe Noire, la région de Loango a été une zone importante du commerce triangulaire. Ce samedi, nous avons marché entre Diosso et Matombi, sur la dernière portion de la route des Caravanes; la piste qui par laquelle les esclaves étaient conduits à l’embarquement vers les Amériques. Depuis l’ombre d’un acacia dans la cour du collège, jusqu’au soleil couchant sur l’Atlantique, le conservateur du musée de Diosso nous guidait et retraçait cette histoire, substituant le récit aux vestiges car contrairement à Gorée, ici il ne reste quasiment rien. Un bosquet de manguiers, ou les esclaves étaient sélectionné et face à la mer, une borne effondrée au pied de laquelle une une plaque en béton usée indique le site qui est pourtant proposé au patrimoine de l’UNESCO. Brillante, polie et insolite, une plaque commémorative a été récemment déposée par une famille américaine pour rendre hommage à de lointains ancêtres inconnus.
En cherchant s’il existait d’anciennes photos, je suis tombée sur le site du Royaume de Loango, l’actualité du royaume, bien loin des négociations deu commerce triangulaire et sur celui des historiens du Congo Brazzaville, à la devise inspirée.



Au bord de la piste
Il y aurait eu l’électricité, un jour… aujourd’hui c’est un nid.
La maison en planches.
Les troupe des enfants et tous les véhicules de passage encouragement les mundélés qui marchent sous le soleil. Tous les enfants demandent si on va au golf (le 18 trous de Pointes Noire n’est pas loin) et sont bien étonnés du but de notre balade.