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Débarquement à Trou aux biches

Ce matin, on se dépêche. Tellement, que l’on oublie de faire le plein avant de ramener l’automobile, ce qui nous a valu une course folle dans les rues de la zone industrielle. Mais finalement, on trouvera une station, on rendra la voiture, et on aura même le temps de prendre un très rapide petit déjeuner pendant l’embarquement !

Après une heure trente de vol, on découvre une île toute plate entourée d’un petit lagon. Des étendues de cannes à sucre, c’est la saison des récoltes ! On essaye de passer la douane, et grâce à « Maman Irène », on a les coordonnées de la pension. « Villa Asfa ». Sisi, c’est une vraie pension, non, on ne va pas dans un gros hôtel luxueux du nord. Cela semble surprenant aux douaniers, mais on arrive à passer quand même. A noter que le service vétérinaire m’a regardé d’un air bizarre avec mes tampons de Namibie, alors que Séverine avec son Angola n’a pas eu de remarque.. On retrouve notre chauffeur, et on traverse toute l’île en diagonale. Le chauffeur passe prendre sa femme dans l’enchevêtrement de rues des petits villages de Curepipe. Beaucoup de maisons simples, faites avec un peu de récup. J’ai l’impression que tout est un peu sale, surtout lorsque l’on s’approche de Port Louis, dans les embouteillages. On continue, et on tourne souvent pour atteindre Trou aux Biches. Je me dis qu’on a bien fait de ne pas louer une auto, on ne serait peut-être pas arrivé avant la nuit !

Débarquement au club de plongée. Irène n’est pas là, mais on nous accueille tout de même avec un excellent thé vanille. On prend un peu contact avec notre nouveau lieu de vacances, et on nous présente la propriétaire de notre logement, une vieille dame d’origine hindoue, comme beaucoup d’habitants de l’île. Irène arrive. On rencontre une jeune femme énergique avec le gros ventre d’une future maman, qui ne ressemble pas du tout à l’idée que nous nous en faisions quand Cédric nous en a parlé ! Cela dit, notre « maman Irène » fait quand même de très bons gâteaux.. Après les présentations, direction la fameuse villa Asfa. On entasse tous les bagages dans la vieille voiture du propriétaire, et on passe à coté de nombreux terrains en construction, pour atteindre, trois rues plus loin une maison sur 3 étages. Tout le rez-de-chaussée sera pour nous, et les propriétaires seront en haut en cas de besoin. Nous avons trois chambres, une cuisine, et même une machine à laver (très utile après une semaine de voyage), tout cela dans une sorte de décors mélangeant l’inde et l’occident.

Notre mission de l’après midi, trouver à manger. Les propriétaires nous ont déposé des sortes de pains brillants et des petits sacs de lait caillé aromatisés. Il est midi, et on se dit que l’on préfèrerait un vrai repas. On se rend donc chez « Popo », la superette du coin. Quelques courses, et on craque pour un excellent poulet roti, de la salade, du pain, un zananas.. que l’on dégustera de suite sur la plage ! Un petit idylle de pouvoir manger sur une jolie plage, de s’arrêter pour nager un peu, et revenir sur le sable chaud. Deux robinsons ? Pourquoi pas. Nous irons donc à la découverte de notre îles, et on décida de partir plein nord en suivant la plage. Direction « Mont Choisy ». On croisera les vrais touristes, entassés sur des transats sous des parasols numérotés, en train de remplir les grilles de sudoku ou de lire le dernier roman à la mode. Des locaux courent partout pour vendre des sessions de ski nautique ou de parachute.

Quand la plage devient plus calme, on remarque de petits tas de cendre, des offrandes, puis des statues. Des lieux de culte Boudhistes, dont certains ne sont réduits qu’à une brique avec des restes d’encens de la veille. Dans l’eau, des morceaux de tissus. On poussera notre petite promenade jusqu’à la pointe des Canonniers, où on trouve un nième hôtel en travaux. Toute l’île est en construction. Je suis sûr qu’on ne reconnaitra rien dans quelques années, quand tous les complexes touristiques auront fini de pousser. Des hôtels de luxe, et des pensions improvisés dans les terres. Un soleil couchant, puis nous irons manger au « Dragon de la mer » où nous serons presque seuls. Notre première nuit à Maurice, en ayant l’impression d’avoir marché toute la journée.

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