Non, il ne s’agit pas ici du célèbre jeu en ligne (Word of Worldcraft) mais de l’expression du jour : « waiting on weather » autrement dit « suspendu pour cause météo ». Une grosse houle est annoncée ces jours-ci, du coup toutes les opérations en mer sont en attente et on se concentre sur l’arrimage de tout ce qui bouge. Des vagues de 4 à 5 mètres sont annoncées, pourtant sur la côte pas de vent, tout semble calme… mais il faut rester vigilant, comme le rappellent plusieurs panneaux.
On dit souvent que c’est de l’eau de source captée dans le massif de Mayombe, mais si on regarde bien l’étiquette, on lit qu’en fait elle est puisée dans le sous-sol de Pointe-Noire.
En fait, cette eau est bien captée à Pointe-Noire, sur la route de l’aéroport, à un peu moins de 200m de profondeur dans l’aquifère des grès de Tchala. Ces grès sont en fait des sables très peu consolidés alternant avec des grès fins à grossier datant du Cénomanien inférieur (Source).
Cette nappe est semi-artésienne et se recharge effectivement depuis le massif du Mayombe. D’après une étude du BRGM, on peut faire produire le puit à plus de 10 m3/heure.
Pas de crainte de pollution, la formation du Tchala est bien protégée par plusieurs couches argileuses (Madingo inférieur et supérieur, Paloukou) et silteuses.
L’eau du robinet qu’on a chez nous est transportée par camion depuis un autre puit qui puise directement dans cette même aquifère. Autant dire qu’on a de l’eau de source au robinet !
Une semaine après notre arrivée, rendez-vous à 10h à coté de l’aéroport pour procéder au dédouanement de notre déménagement.
Remise des papiers : Attestation de l’employeur, de déménagement, de changement de domicile puis une petite heure d’attente dans un bureau du transitaire, climatisé à 16 degrés, pour se mettre au courant des nouveaux détails de la procédure : c’est désormais la cousine du président qui veut signer tout ce qui entre ou sort du pays, et notre déménagement tombe donc sous sa coupe !
Direction l’entrepôt, « le magasin », où on retrouve notre caisse de sapinette. On se demande comment une demi tonne peut tenir dans une aussi grande boite faite avec de la cagette reconstituée. Mais ca à l’air de résister.
On ouvre le colis, à l’aide d’un pied de biche bricolé et d’un sécateur (qui servira de pied de biche aussi). Le contenu ressemble bien à nos boites, mais on ne voit pas les planches de surf.. on espère qu’elle sont bien au fond.
Le douanier arrive, monte sur sa petite échelle. On ouvre deux cartons, ok on a le sésame.
La boite est refermée, le sécateur sert à présent de marteau pour enfoncer clous et agrafes. La livraison est prévue.. « quand la dame aura signé ».
Balade du dimanche à la plage, en bas de chez nous ! Un tour d’horizon :
Même en cette saison, ou le temps est gris et plutôt frais, 24 degrés environ, il y a du monde, mais pas pour se baigner ; plutôt pour pique niquer, se lancer des défis de sauts périlleux, se faire prendre en photo ou tenter sa chance au concours de danse organisé par un opérateur de téléphone !
Suite et fin du feuilleton ravitaillement du week-end. Après les légumes et le poisson, on a trouvé de la viande.
D’abord, au Cercle Civil (où il y a un bar, une crêperie, un petit practice de golf… et une boucherie-charcuterie), d’où on a ramené quelques saucisses de Toulouse et des côtelettes, puis grâce au réseau sud américain, spécialiste des grillades en gros : 12 Kg de boeuf d’Argentine et 4Kg d’escalopes de dinde !
Par contre, on a pas encore trouvé comment découper les morceaux de boeuf d’un kilo tout gelés.. Pour cette fois, la scie du leatherman en est venu à bout, mais il va falloir qu’on trouve quelque chose de plus efficace.
Le samedi ici aussi, c’est le jour des cérémonies. En allant faire nos courses on bien remarqué l’animation à la mairie, près du marché et les cortèges de voitures klaxonnantes… mais attention dans ce cas ça peut aussi être des funérailles presque aussi bruyantes que les épousailles. Finalement, c’est de notre balcon qu’on a la meilleure vue ! Tout l’après-midi se sont succédé les cortèges de voitures : tutut voilà les mariés dans le 4×4 décoré, suivis de la noce en taxi !
Pour remplir un peu le congélateur et arrêter le régime « pâtes/jambon », on est passé à la poissonnerie l’Océane (S 4°47’52.39″, E 11°50’16.53″), pas loin de chez nous.
Il y avait quelques langoustes, mais surtout des soles, dorades roses, bilondo et bars de toutes les tailles !
Par contre il faut les vider soi-même, et lever les filets… On a un lavabo prévu pour, dehors sur le balcon !
L’autre possibilité recommandée par les expats c’est d’appeler André le pécheur qui livre directement à la résidence, et qui qui prépare tout le poisson pour pouvoir le congeler. A tester !
Grande préoccupation de la semaine d’arrivée : comment trouver à manger ! Ce n’est pas bien compliqué aux dires de nos collègues déjà installés mais quand on vient de débarquer, c’est la découverte ! On peut aller dans des supermarchés, comme Casino ou Park’n’Shop. On y trouve beaucoup de produits pour expats, importés. S’il n’y avait les coupures de courant, le perchiste pour attraper les produits cachés en haut de rayon et les pénuries aléatoires (sucre et sel cette semaine, et aussi sopalin) on ne serait pas trop dépaysés, Par contre pas grand chose coté légumes ou viande.
Pour les légumes, on peut aller au marché du Plateau (sous le nuage dans google earth) qui est dans un petit hangar à l’Ouest du rond-point Kassaï. Les prix ne sont pas affichés, on a donc le droit aux tarifs « Mundele » (blancs) et les balances ne font pas dans le détail, mieux vaut négocier les kilos ! On rentre avec citrons, avocats, gingembre, poivrons, tomates, concombre, mangues…
Samedi, on a pris la direction de la Cité, le grand marché situé au Nord de la vieille ville coloniale. On y trouve tout, de la viande de python aux câbles pour iPhone, dans un gros embouteillage poussiéreux et un vacarme impressionnant. Autour de la place du marché, les rues sont envahies de vendeurs et les boutiques essaient aussi de s’étendre sur la voie, ou persistent à vouloir passer taxis et livreurs avec leurs grandes brouettes. On aperçoit les minarets de la mosquée, signe qu’on part un peu trop loin, et on demande notre chemin dans la foule pour trouver les fruits et légumes. On les trouve dans un labyrinthe de petits étals couverts, quelques piquets et des tôles, mais très officiels, comme en témoigne les vignettes de paiement pour la place et les prix affichés sur des cartons. Beaucoup de prix, car ici on achète au tas, et du coup ça varie suivant la taille, la maturité, et ça n’empêche pas de marchander ! « Chérie viens voir ! » c’est comme cela qu’on attire la cliente ici ! On a trouvé tout ce qu’on voulait dans ce tohu-bohu, et même ce qu’on ne connaissait pas comme la noix de cola ou les herbes aromatiques au léger gout de mélisse. Dans nos paniers cette fois : salades, ciboule, épinards, tomates, aubergines, carottes, riz, bananes, papayes, ananas, pamplemousse et piments frais ! Laura, portée devant en écharpe – par la mundele kangourou – amuse beaucoup toutes les vendeuses et ne manque pas de faire coucou de la main. Sur le chemin du retour vers la voiture, garée au rond-point Lumumba, on croise un supermarché Jumbo dont le slogan » empêche papa de manger dehors » est une bonne initiation à la vie congolaise ! Devant un grand bâtiment, toute l’ assemblée élégante d’un mariage : dames chapeautées, jeunes demoiselles d’honneur en tulle et rubans, mais les plus coquets sont les hommes : costume rose fuchsia, noeud pap assorti et moue de dandy, bienvenue au pays de la sape !
