Avant le resort & spa de luxe, il ya, bordant une plage déserte, une forêt de palmiers qu’on déracine et qu’on entoure d’un long mur de béton flanqué de tourelles.
Il y a le sable jonché de coquillages papillons, graines et détritus.
Un village au bord de la piste, au bord de la forêt. Rythmé par les passages des grumiers et des camions remorque lourdement chargés de la carrière voisine. Un week-end chez notre ami Bona. Découverte du gingembre sauvage à l’apéro (attention ca pique vraiment !), barbecue et dégustations de plats locaux saka saka et pangolin, avec en dessert les ananas mûrs à point. Puis camping avec comme veilleurs le sage du village, son chien, le feu et les lucioles.
Balades à la rivière… que les piétons s’embourbent, pas grave mais quand le camion a trop de mal à passer, le catterpilar arrive à la rescousse. Riverain ou employé de la carrière, qui reste usager de la piste? Qui l’entretient ? Bar local et sa mascotte.
Peu après Hinda sur la N1, Alphonse a développé un verger. En ce moment, c’est la saison des litchis et les arbres croulent sous les fruit au points que les branches principales ont des béquilles. Dans Trois semaines, ce sera fini ! Aussi après avoir visité le site et admiré la diversité des plants, l’efficacité du marcotage, la ruche et la réserve d’eau tout en dégustant les fruits… nous avons fait le plein : 4 familles, 40kg de fruits !
Un peu moins d’un an après notre visite aux pêcheurs, nous nous inscrivons de nouveau auprès de Rénatura, cette fois pour accompagner la patrouille de suivi des pontes, car c’est la pleine saison. Départ à 21h du Malonda Lodge. Nous avons à peine atteint la plage qu’ils nous font signe avec la lampe torche. A quelques centaines de mètres, une tortue olivâtre est en train de creuser dans le sable. Nous avons la chance d’assister à la ponte, et de reconnaitre la force de l’instinct : malgré les déchets plastiques qui jonchent la sable, malgré nos lampes de touristes, la tortue a accompli sa ponte, enfoui ses oeufs à la bonne profondeur, et bien recouvert en tassant avec ses nageoires. Pendant ce temps la tortue est décrite et baguée. Un piquet sera ensuite planté sur le nid pour permettre de surveiller l’éclosion, 40 à 45 jours plus tard.
Ensuite, nous avons marché, ecouté les vagues, vu des traces de tortues, dormi un peu dans le sable et marché encore, en essayant de ne pas s’enliser dans le sable sec, tout en évitant les vagues. Belle balade achevée vers 1h30. Merci à nos guides, patients face à nos questions sûrement toujours les mêmes, et qui ne se sont pas moqués de notre rythme de « tortues » dans le sable !
Venez vous balader avec nous : attention au fer à repasser qui chauffe sur le trottoir !
En vrac étals, échoppes, enseignes, aphorismes, coiffures… le studio photo qui met le vieux couple à l’affiche et le magasin de services : « funéraire couture bâtiment mariage » restent mes préférés.
Il n’y a qu’une seule ligne entre Pointe-Noire et Dolisie. Pour se croiser, les trains doivent donc attendre sur les voies secondaires devant les différentes gares qui jalonnent le parcours.
Il n’y a rien d’automatique ici. Pour sécuriser sa voie, on utilise un système de token fabriqué par Tyer & Cie à Guildford en Angleterre : Chaque train échange la clé du précédent tronçon contre celle du nouveau, fixée dans une sorte de collier à vaches.
Cette clé est ensuite insérée dans une machine qui réserve la voie et elle restera bloquée tant que le train n’aura pas donné correspondante à la prochaine gare.
La gare de Nzo-Kimbangou est la seule ayant reçu un équipement moderne (électrifié).. même s’il reste la Lampisterie !
Le Congo, c’est un musée vivant pour les ferroviphiles (qui aiment les trains, à ne pas confondre avec les ferrovipathes). On y croise des trains de toutes sortes, et surtout, de toutes les générations.
Ici, la gazelle sortant à toute vitesse du tunnel de Mvougounti, et quelque trains de marchandises, bien plus tranquilles.