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La réunion Mascareignes

Des bassins à la plaine des Palmistes

Un réveil dans les brumes. On ne verra pas le cirque. On décidera donc de continuer notre route en marquant de nombreux arrêts pour regarder le paysage entre deux nuages. Les fameuses cascades ont pris du débit depuis la veille, et on verra l’eau couler le long des remparts couverts de végétation.

On arrive tout tranquillement à la cascade de la Paix. La pluie est légère et on s’engagera sur un petit sentier boueux qui commence par un petit pont branlant qui a perdu quelques planches, suivi d’un escalier à qui il manque bien des marches. Mais tout cela donne un décors aventureux à cette jolie cascade sauvage. L’eau est toute brune des récentes pluies et cela nous dissuade de nous baigner. De l’autre coté du bassin, j’aperçois des Organ Pipes, un affleurement de dolérite que l’on a déjà rencontré lors de notre voyage en Namibie.

Téméraires, on se dirige vers le bassin de la Mer. La balade est bien jolie dans cet environnement tropical, entre les fougères et la forêt. Le guide nous indique un dernier raidillon que l’on ne trouve pas. Difficile de se repérer sur le morceau de carte IGN que j’avais imprimé pour nos promenades dans les cirques, on est à la frontière le la carte ! Je n’avais pas encore les cartes détaillées sur le GPS, et celles que Francois m’avait donné étaient peu précises dans cette zone. Bref, tous ces détails techniques pour expliquer que l’on s’est un peu égaré. Une descente un peu glissante, et sur le retour on trouvera cette fameuse bifurcation qui mène au bassin. On a très envie de se baigner, mais les rochers glissants et le courant nous en dissuadent. De toutes façon, il faut rentrer, on a faim !

On reprend la voiture, direction Saint Benoit, où on se réfugiera sur la terrasse d’une boulangerie pour déjeuner, à l’heure du gouter. Une fougasse aux olives, un sandwich au thon, des cafés dans de jolies tasses de la brulerie de la fournaise. Et on reprend la route vers la plaine des Palmistes, durant laquelle nous croiserons de jolies cases rouges et de nombreux bougainvilliers, des petites touches de couleur dans ce décor de montagne volcanique un peu austère.

Difficiles de repérer les gites que nous indique le guide. On en tentera un en suivant le panneau au nom étrange de « gite des remparts ». Poussés par la curiosité, on sera accueilli par des oies et des canards dans un bungalow au pied des montagnes, dans la cour d’une ferme. Après avoir déballé nos affaires pour les faire sécher, direction la « ferme du Pommeau » pour un diner créole ! On a été bien studieux ce soir, car on a dégusté nos ti’punchs au milieu des guides et des cartes pour planifier la journée de demain ! Un bon repas, à coté de la cheminée, et un repos bien mérité au pied de nos montagnes.

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La réunion Mascareignes

De Saint Denis à HellBourg

Après une nuit dans l’avion, on se réveille aux aurores au dessus d’une île au milieu de l’océan indien. Bienvenue à la réunion ! On sort de l’aéroport, avec tous nos (lourds) bagages, et on récupère notre petite auto bleue. Au moment de démarrer, la clé me reste dans les mains, et on prendra une autre voiture, rouge cette fois. Il fait chaud, légèrement humide, un climat tropical où il fait bon trainer. On découvre quelques produits locaux au supermarché, les fameuses « dodo », bière locale. On a l’impression d’être en métropole, à cause de la structure, mais on voit quand même que c’est très différent : La population, le rythme, des petits changements, une atmosphère particulière et accueillante.

On a l’auto, de quoi manger, c’est le début d’une belle journée. Direction plein Est, vers la cascade Niagara ! Pour y parvenir, on passera par la voie rapide qui ceinture l’île, puis par un village, une petite route, et on finira par traverser un champ de cannes à sucre. Et puis elle est là, face à nous, sortie de nulle part. Un petit coin tranquille ou quelques réunionais viennent en famille avec de grandes glacières. On se baigne dans l’eau fraiche, on passe sous la cascade, entendant l’eau qui crépitte en tombant de la falaise. Quelques téméraires la descendent en rappel, pendant que nous nous remettons doucement tous les deux de notre long voyage. Un petit coin de paradis, à la descente de l’avion.

Après notre premier pique-nique au bord de notre cascade, on repart direction le cirque de Salazie. La végétation change doucement tout au long de notre route, et les sommets se découvrent un peu entre les nuages. On découvrira les vieilles cases d’HellBourg dans la brume. Un petit coté fantomatique qui va bien à ce petit village de montagne tropical.

On cherche un gite pour la nuit. On apprend que beaucoup sont complets à cause du grand Raid, des coureurs qui traversent l’île en diagonale. Et finalement, on trouve une place par hasard à l’Orchidée Rose. Un belge un peu fou nous accueille, et on se sentira un peu perdus en écoutant les nombreuses scènes de ménage qu’il partage avec sa femme. Par hasard, on voit au dessus de la porte, dans la salle de diner, un écriteau « N’engueulez pas le patron, la patronne s’en charge ! ». Notre premier rougail aux saucisses, un peu pimenté. Et son ti punch maison, version Homme et Femme. Pour Séverine, ca sera un verre de jus de fruits, et pour moi, un 33 cl de rhum. On mélangera clandestinement les deux, et le résultat sera buvable, bien qu’encore bien alcoolisé !

S’en suivra un repos bien mérité, fatigués de notre première journée de voyage. De superbes paysages sur notre île au bout du monde, des odeurs humides et légèrement épicées. Se retrouver, tous les deux, tout simplement.

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Préparatifs

Archipel des Mascareignes. Un nom bien exotique, peu employé de nos jours. En effet, beaucoup de gens parlent de la Réunion, de l’île Maurice, et beaucoup moins connaissent la troisième île de cet archipel : Rodrigues. Au début de la préparation du voyage, nous avions tout d’abord prévu d’aller à la Réunion, puis à Maurice. Ce n’est qu’un peu plus tard, sur les conseils de Penti (de plongeur.com), que nous avons rajouté Rodrigues.

Nous avions hésité, avec plusieurs destinations, et nous nous sommes enfin décidés. Les billets d’avion Réunion/Maurice ont été réservés, ainsi qu’une petite voiture sur la Réunion. L’avion vers Rodrigues a été plus difficile, car les places libres disparaissaient chaque jour, et nous avons dû finalement couper la période sur Maurice en deux. Ce qui nous donne en gros 5 jours à la Réunion, 3 à Maurice, 3 à Rodrigues, et 3 de nouveau à Maurice.

Une fois là bas, que faire ? Après avoir lu quelques guides (dont l’excellent Michelin, collection « Voyager Pratique »), nous avons décidé de ne rien réserver, à part un hôtel à Saint Denis la veille du vol pour Maurice (on était sûr d’y être !), une pension à Rodrigues, et un hôtel sur la plage pour les trois derniers jours à Trou d’Eau douce, Maurice. Coté activités, on a été aiguillé par Philippe et surtout Cédric (Penti). Nous avons suivi beaucoup de conseils de ce dernier, et nous ne les avons pas regrettés !

En dehors de la route des touristes (Volcans, etc), on avait quelques envies un peu particulières : On voulait faire de la rando, de la plongée, et si possible, du kitesurf.. Emplois du temps et sacs, seront donc chargés ! Logiquement, la rando se ferait à la Réunion, la plongée et le kite à Maurice, et peut-être à Rodrigues. Et ça tombait bien que finalement Maurice soit coupé en deux : 3 jours de plongée, et 3 jours de kite.. Pas mal, non ?

On se retrouve à Paris, un jour de grèves. On papote un peu à l’aéroport avec Pierre, mon binôme, en provenance du Mexique, et on se dirige vers l’avion. Ca y est, on va partir !

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Dondo – lessive

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Dondo – la Kwanza


Au bord du fleuve. A perte de vue on lave, on se lave.

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Dondo – station service

 

Arrêt ravitaillement.

Pas mal d’agitation dans la station service: ca se chamaille un peu pour nous vendre les bidons de gazolina , tandis qu’on se bouscule dans la file d’attente du gazoleo, envahie de kadongueros. Poussez pas… même s’i ln’y en aura sans doute pas pour tout le monde!

 

 

 

 

 

Au milieu, les petites vendeuses de poisson séché ou de maïs bouilli.

Réservoirs pleins, on s’éloigne pour trouver du calme au bord de la rivière,

 

 

 

 

et prendre le temps d’apprécier des poissons grillés, accompagnés d’une Eka fraiche, la bière locale.

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Massangano – les joueurs

Devant l’église, une petite troupe qui a tout de suite adopté le ballon que nous avions sorti… et qui va bientôt retomber du ciel où ils l’ont envoyé.

Le village a son historien, qui nous a guidé. Un policier, qui a suivi le guide, et une bande de gamins facétieux qui, au moment de poser sur le mur d’enceinte du fort, se sont mis à imiter les trois singes de la sagesse, ceux qui incitent à: « Ne rien voir de mal, ne rien entendre de mal, ne rien dire de mal ». Du moins c’est l’impression que me donnaient leurs mimiques.

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Le canon et la croix

 

 

Non loin du fort de Massangano, une chapelle, construite par les portugais à la même époque.

Elle se défait peu à peu, les arbustes l’envahissent, les ornements ont disparus. Une odeur étrange, ou la moisissure se mêle aux souvenirs d’encens.

 

 

 

 

 

Restent quelques fleurs artificielles aux pieds des statues, comme une méditation abandonnée. Et la lumière pâle de Cacimbo à travers la toiture.

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Massangano

>En route vers l’est, sur une voie fraîchement goudronnée par les chinois. La sortie de Luanda par Viana est toujours laborieuse le samedi matin, même tôt, entre le traffic dense – corsé par l’inventivité des chauffeurs de kadonguéros – et le zèle des policiers.

 

Massangano, un petit 25km de piste semble t’il… une petite heure, oui.
Accueil insolite. Un fer forgé lisboète égaré là?
Une forme de « bienvenue » dans ce village étonnant, qui fut la première implantation portugaise dans l’intérieur du pays.

 

 

 

 

Implantation militaire bien sûr, un fort y fut construit en 1583 et permettait de défendre cette boucle du fleuve Kwanza (plus d’histoire, et d’anciennes photos du fort sur ce site). De nombreuses batailles eurent lieu sur ces rives, entre les portugais et les angolais, puis contre les hollandais.

 

 

 

 

 

 

 

Le poste de police témoigne d’un rôle beaucoup plus modeste que lorsque Massangano fut l’éphémère capitale de l’Angola, au 17e.

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Papagaio

Un peu de vent, un fil, deux bouts de roseau, des lambeaux de sacs plastiques… et du rêve.