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Mozambique Swaziland

Phophonyane

On nous fait choisir entre une tente, une maison et une case swazi. On optera pour la tente (ressemblant un peu à celle de Mowani en Namibie) qui est juste au dessus des rapides. On commande le repas de ce soir et on se dirige vers la fameuse cascade de Phophonyane. L’eau qui s’y jette, coule sur les plus vieux cailloux du monde : 3.5 Milliards d’années ! Une jolie couleur de soleil couchant nous accompagne pour cette promenade, et on rentrera vite prendre une douche chaude (ca faisait longtemps !) mais un peu fraiche à mon gout avec le vent du soir.

Un bon repas, un peu guindé avec les serveuses qui demandant sans cesse d’où on vient, ou on a passé la nuit précédente, si c’était bien.. Toujours les mêmes questions, un peu lassant. Et on s’éclipse après le dessert, sur la pointe des pieds pour rejoindre notre cabane au bord de l’eau.

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Pigg’s Peak et Phophonyane – 171km

On sort du parc, et après avoir refait la pression des pneus, on repart vers le nord ouest pour rejoindre la piste menant à Pigg’s peak. On passera entre les champs de canne à sucre et les lotissements sécurisés, et on aura du mal à trouver un village pour faire le plein de nourriture. On tombera sur un petit centre avec une boucherie où les clients font griller en face, sur une sorte de braai public, la viande qu’ils viennent d’acheter. On préfere prendre quelques vivres au supermarché et aller pique-niquer près d’un canal, à l’ombre d’un accacia : Thon, biltong, pain, noix de cajou, orange..

Le ventre plein, on prend maintenant les gravels (pistes, en gravier ici). Les paysages de montagnes s’enchainent, seulement interrompus par quelques vaches aux longues cornes au milieu de la piste. C’est si différent du Mozambique. Lors d’un virage, la vue change brutalement et laisse place aux plantations d’eucalyptus. Des versants sont complètement nus, d’autres pleins d’arbres bien droits, prêts à la coupe. On s’inquiète un peu de ce que l’on va trouver au milieu de ce massacre forestier, car notre lodge est à quelques kilomètres. Mais au bout d’une piste, nous retrouvons une forêt humide, luxuriante et préservée. C’est là !

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HLane Royal

Ce matin, on voit une autruche qui se promène dans le camp et qui s’invite au petit-déjeuner de nos voisins ; un couple très british. Pour notre part, les réserves étant quasiment épuisées et le frigo toujours inexploitable, nous allons au restaurant. De la terrasse, on voit quelque chose bouger au milieu de l’étang.. Des hippopotames ! Je m’approche un peu, et quelques minutes d’attente suffiront pour voir notre hippo sortir pour embêter un crocodile qui se dorait sur le bord. J’espérais voir des hippos au Kruger, et c’est au Swaziland que l’on en aura rencontré !

Après avoir payé l’entrée du parc et remercié la gardienne d’hier soir, nous partons sur les pistes de la réserve pour un game drive matinal. On ne croisera que quelques buffles, impalas et une voiture stucked (embourbée) devant nous. Deux filles à l’arrière s’agitaient pour faire danser la voiture sur ses amortisseurs, et étrangement, ca a marché ! Pour notre part, un petit passage en low gear, et c’est passé tout seul. Par contre, au détour d’un chemin, la jante se plie en montant sur un rocher et le pneu se met à fuir. Quelques coups de hache suffisent à le redresser et on pourra repartir sans même changer la roue.

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Passage au Swaziland – 212km

Le réveil est agité car les gros cochons roses commencent à faire du bruit en démarrant leur jouets motorisés. Un peu trop pour nous. On avait pris deux nuits, mais on craque et on sort les guides et cartes pour planifier comment partir d’ici au plus tôt, et de préférence tout de suite ! On avait prévu de passer au Swaziland si on avait assez de temps, il est encore tôt, on doit pouvoir y arriver avant ce soir. Alors qu’on était en train de ranger, un des voisins vient discuter avec nous. Ils ont fait un long périple : Caprivi, Zambie, Malawi et Mozambique. Ils nous racontent par ou ils sont passé, comment un pont s’est écroulé pendant que le landy était dessus : 28km en deux jours. Grace à eux, on sait que notre Nissan peut etre immergé jusqu’aux fenêtres, et une fois sec, il redémarre sans problème. On a regretté de ne pas être allé partager des bières au coin du feu la veille !
boue

Un petit tour à la plage, entre les cerfs-volants, apprentis golfeurs ou snorkeleurs (masque et tuba), et on lève le camp. Impossible de se faire rembourser la deuxième nuit, mais pendant les négociations, nous observons le débarquement de nouveaux hooligans : Gros, gras, envahissants, plein de jouets clinquants, avec même de la bière stockée dans un bain de glace à l’avant du trailer (remorque, pour un scooter des mers dans ce cas) et choisissant leur employé du jour à l’entrée du camp comme un marché aux esclaves. C’en est un peu trop pour nous. Vite, retrouver les pistes Mozambiquaines.. Direction plein nord !

La piste est mauvaise : des trous et des bosses, du gros sable. Cela secoue beaucoup. Lors d’une pause, on a l’impression que l’alien que l’on avait mis dans le coffre est en train de s’échapper en passant sous la porte arrière du pickup.. En fait notre bidon d’un litre de liquide vaisselle vient d’exploser. On s’apercevra par la suite que la bière et le pot de feta dans le frigo sont cassés aussi ! On verra ca plus tard, on a de la route à faire.

Sur les coups de midi, on s’écarte de la route principale pour tenter de trouver à manger à Bela vista. Au bout du village, on suit le panneau « restaurante » qui nous emmène jusqu’à un endroit charmant au bord du fleuve Maputo revétu de ses couleurs brun et ocre: Quinta Mila. On y mangera de délicieux poissons accompagné de schweps au maracuja (fruit de la passion). Une pause bien paisible dans un petit oasis.
Radeau

Mais il est tant de reprendre la route. On enchaine les kilomètres de pistes rouges et ocre. On longe des champs qui ressemblent à des rizières, on passe des ponts, certains bien abimés, on traverse des villages où les habitants nous proposent de venir boire un verre. Mais on doit passer la frontière avant la nuit. Je passe un peu vite dans une grosse flaque de boue et recouvre notre camion d’une belle couleur rouge orangée.. Et on arrive au poste frontière de Goba.

Le liquide vaisselle dissuade les douaniers de fouiller la voiture. L’un d’entre eux me demande quelques rands, ce qui me fait rigoler.. Il n’a pas l’habitude et laisse tomber. Moi non plus, j’étais un peu surpris de cette corruption.. On ne peut pas utiliser nos Méticais pour payer les taxes, heureusement qu’il nous reste des Rands.

Le soleil décline doucement. Les routes changent et le paysage devient plus montagneux, plus vert. On essaye d’entrer dans le premier parc près de la frontière, mais le gardien nous dit que c’est impossible : c’est en travaux, il n’y a ni eau, ni électricité. On a beau lui dire que l’on a déjà tout ca, rien n’y fait. On continue donc jusqu’au prochain parc, le HLane Royal National Park que l’on atteint de nuit. Une gardienne nous accueille gentiment et on installe notre campement sous un arbre.

Il fait beaucoup plus frais, et on se dirige vite vers le restaurant. Ce soir, ca sera Game Meat (viande de kudu, d’autruche..) et Hunter’s pot (ragout du chasseur). On est presque seuls, ca change de la veille ! Qui a dit que l’homme était fait pour vivre en société ? Notre calme sera troublé par une petite famille de francais, et on s’éclipsera vite sous la tente.