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Bilene au petit matin

Beaucoup de vent cette nuit. On apprécie notre jolie vue sur le lagon depuis la chambre. On se retrouve seuls au petit déjeuner, et je profite des petits cakes pendant que Séverine demande ce qu’est cette bouteille d’alcool contenant un liquide sirupeux et très parfumé. Le serveur nous explique que c’est du miel local vendu au bord des routes. Les fameux « arbres à bouteilles » que l’on croise de temps à autre.

Petite promenade au bord du lagon, et on repart dans une voiture toute propre. Je rale un peu car la boue que l’on a accumulé depuis le Kruger rende notre gros camion plus discret.. Mais bon, on refera la déco !

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Bilene – 396km

On a dormi avec le vent et les vagues. Pas de regret pour le kite car le vent est trop fort en ce moment. On petit-déjeune sur notre falaise avec vue sur la jolie plage par marée basse. Les vagues se succèdent lentement et régulièrement. Séverine achète des petit pains à des enfants. Une très bonne idée car ils ont un petit gout sucré au coco qui, avec de la confiture de figues, les font ressembler à des beignets.

Mais il est temps de reprendre la route. Ou va on ? On ne sait pas encore. Vers le sud. On retrouve la EN1 et les villes défilent. On croise beaucoup d’écoliers en costumes qui font des dizaines de kilomètres pour aller à l’école. Au milieu, des femmes et leurs lourds chargements : Eau, bois et autres matières diverses. Beaucoup de cyclistes aussi.

« Quinta, quiosque et Banca ». Des étals sur le bord de la route qui nous rappelent qu’il est temps de manger. La prochaine ville est Quissico, la ville où on avait pas trouvé d’argent à l’aller. Une vue superbe sur le lagon, malheureusement ils ne vendent que des boissons. Il faudra aller manger en face de la pensao dans la « sala de refectioes » (salle de reception) du restaurante Ran Tan Plan. On y retrouve encore des peintures de Dinho, dont une qui semble symboliser l’esclavage sur le mur des toilettes.

Pour ce soir, pas de camping. Un vrai lit pour reposer mon dos. On passe donc Xai-Xai, où on se fera flasher (à 59km/h au lieu de 50, ce qui nous fait 1000 Meticais) et on se dirige par une petite route vers Bilene, une station balnéaire des années 50/60. Beaucoup de vieilles maisons bien abimées qui semblent attendre qu’on s’occupe d’elles, et on débouche enfin à Praia do Sol au bout d’un sandy track (chemin de sable).

Le réceptionniste, Soles (?), nous accueille avec un immense sourire. On est presque seuls. Il nous fait visiter le chalet n°1 qui a une jolie vue sur le lagon. Il nous demande si on veut quelque chose de plus grand, à quoi on lui répond que l’on veut la plus belle vue. Il court nous chercher les clés d’un chalet juste au dessus conçu pour 5 personnes avec une vue panoramique sur le dam.. On prend !

Un repas de barracuda et un poulet au piri-piri à coté de la plage, et s’endormir dans un vrai lit..

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Farrol de Barra

On rentre par les rues pour déguster un poisson tout sec à la pension, suivi d’une bonne salade de fruitas avec du maracuja. Et on reprend la route, direction Farrol de Barra. Nous revoila donc sur les pistes, avec mon dos calé dans des serviettes. Et au détour d’un chemin, on découvre un endroit improbable, à la pointe de la péninsule d’Inhambane : Un petit phare européen bien conservé, un batiment détruit avec des fresques de « Dinho » représentant des scènes de vies Mozambiquaines. Et autour, un petit camping tout vide où nous sommes seuls. Notre emplacement domine une très jolie plage, et en bas quelques chalet poussent petit à petit pour les quelques familles sudafricaines qui s’adonnent à leurs jeux favoris : scooter des mers, quad, 4×4 sur la plage, ou simplement un jeu de cricket.

Pour nous, une petite balade sur la plage où nous rencontrons de drôles de petits bateaux échoués. Ca ressemble à un chalut qui ne peut contenir qu’une seule personne. Etrange embarcation. Le vent a forci et on a un peu froid. Après une douche froide, nous irons nous réchauffer au restaurant de la plage avec un peixe com batatas fritas (poisson avec frites) accompagné d’un coca.

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Inhambane

Nuit difficile, assez douloureuse. Mais le plus important est que je peux de marcher sans trop avoir mal. Et ca tombe plutôt bien car j’ai envie de bouger. Après le petit déjeuner, nous nous promenons donc dans les rues d’Inhambane, voir de plus près ces fameuses maisons portugaises que l’on avait entraperçues en coup de vent l’autre jour. On en profite pour faire un long arrêt à la pharmacie pour acheter les médicaments. Une vieille battisse avec de vieilles armoires en bois. Séverine fait des coudes pour arriver jusqu’au comptoir et le pharmacien extrait quelques plaquettes des boites qu’il met dans un sac en papier, le tout pour 115 Meticais, donc un peu moins de 4 euros. Les restes d’un pays communiste où les soins, même s’ils ne sont pas toujours très performants, ne coutent rien.

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Tofo et Inhambane

Encore un réveil bien tôt pour arriver aux clubs de plongée. Déjeuner dans l’herbe et direction Diversity. Malheureusement, ils ne sortent pas ce matin, et Liquid non plus : pas assez de monde. Par contre, il y a de la place à « Tofo Scuba », une usine à bulle au standard padi. On n’est plus vraiment au Mozambique, mais dans une enclave sudaf pour touristes qui ne viennent que pour voir des poissons. Mais on est bien accueillis et équipés en un tour de main. J’ai suivi attentivement le mauvais briefing et n’avait plus de courage pour le notre.. Mais j’ai retenu tout de même que « dive is fun » (plonger c’est sympa), l’hymne de padi. Ah, on nous demande quand même si on a déjà fait une bascule arrière.. J’ai eu du mal à ne pas rire !

Direction la plage où un vieux bakkie (pickup) Toyota rouillé pousse le bateau dans les vagues avec une grosse marche arrière : « Plouf ». Ils sortent la voiture de l’eau, et on monte sur le bateau. Direction Sheerwood, puis Giant Castle pour avoir moins de courant. Encore un buddy check, et enfin, on plonge !

A 30m (un padi prend l’eau au delà), on croise des murènes (dont une léopard), de curieuses étoiles de mer, des poissons Lion.. Mais le plus de la plongée, c’est son déroulement : Au bout de 15 minutes, la divemachin (une sorte de guide) demande notre conso au bout de 15 minutes. Ne connaissant pas de signe pour dire « C’est plein », on lui répond 180 bars. Au bout de 21 minutes, fin de plongée. Je lui fait le signe « Tu est bourrée/narcosée ? » Mais ils ne connaissent pas ce signe.. Donc on remonte, doucement. Oui, très doucement, car on fera quand même 21 minutes de remontée. Et l’un des plongeurs pompera sur un octopus pendant toute la remontée. Ce qu’il veut dire qu’il a seché sa bouteille en 20 minutes ! Un record pour le guinness ? A la surface, on manquera de se noyer pendant un fou rire de quelques minutes.. Dive is fun !

Aller vite, on quitte cet endroit ! « Never dive padi again ». Et direction le Bamboozi au fond d’une piste de Deep Sand (sable profond). Quelques chalets face à la mer et un joli campement où on installe pour pique-niquer. On passe prendre contact avec Liquid pour savoir s’ils proposent de vraies plongées.

La plage est belle, le vent est à 15 noeuds, et on sort donc les kites. Séverine tente d’expliquer aux gamins de ne pas s’approcher des « papagaio » (cerfs-volant). Séverine me décolle et j’attends qu’elle s’équipe pour la décoller à mon tour. Mais entre temps, je me fait distraire par des gamins insistants qui demandent à Séverine s’ils peuvent essayer, et je me fait embarquer bêtement par mon aile contre une dune. Le crash fut violent et je ne réussi pas à me lever. Séverine récupère un infirmier qui sort de plongée et qui nous envoie faire une radio à l’hopital d’Inhambane. Séverine range donc les kites et le materiel, et m’emmène à l’hopital.

Beaucoup de mal à bouger, mais la radio ne trouve rien. C’est donc musculaire et on me prescrit des anti-inflamatoires et du repos. Pour ce soir, pas question de retourner à Bamboozi, et on ira donc à la pensao Pachiça d’Inhambane où la gérante fera son possible pour nous aider. Elle nous trouvera une chambre avec de jolies fresque de « Dinho » et se remettra même aux fourneaux pour nous préparer un poulet grillé, le plat local Mozambiquain. Je me remet à bouger petit à petit, et on finira par s’endormir.

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Tofinho

On se dirige maintenant à Tofinho, à une trentaine de kilomètres d’Inhambane. La route étroite serpente entre les cocotiers et le chemin de sable se fini à notre destination : Turtle cove, le repère des surfers du Mozambique. On s’installe dans ce drôle de campement parsemé de petites cabanes en palmes de cocotiers. Les vagues ne sont pas au rendez-vous et on décide de prendre nos kites pour aller à la plage. Les gamins regardent amusés ces deux tortues que nous sommes !

10-12 noeuds. C’est un peu léger, mais j’arrive à décoller mon aile de 12m. Elle vole pour la première fois, le jour de mon anniversaire ! On se la prête à tour de rôle pour jouer un peu sur la plage. Au loin, quelques surfers attendent la vague : une « droite d’anthologie » les bons jours.

Retour vers le camp. On se perd un peu, mais on l’atteint au soleil couchant, embrasé, rouge puis violet. De l’eau chauffée par un Donkey System (baril d’eau posé sur un feu de bois) pour la douche, et on hésite entre le repas sushis et un resto en ville. La « Casa de Comer » l’emportera pour féter mon anniversaire : C’est un restaurant franco-mozambiquain conseillé par Denis dans le centre de Tofo. On se perdra un peu en prenant la mauvaise route au départ. Mais finalement, on arrive à destination et on trouvera même un centre de plongée (Diversity scuba) juste à coté. Le restaurant est raffiné et je suis surpris par des bougies.. Un bien chouette diner sur une jolie terrasse avant de rentrer sous les étoiles et la musique.

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De Vilankulo à Inhambane – 341km

Un matin un peu différent. Je suis avec Séverine dans un pays superbe, et c’est mon anniversaire ! Donc ce matin, un an de plus, et une nouvelle année qui commence drôlement bien !

Petit déjeuner dans le kikouyou, et on prend la route. Petit passage en ville pour remplir notre frigo qui fonctionne plutôt mal car la deuxième batterie de la voiture est morte. Il n’y a quasiment rien dans l’épicerie, mais on trouvera quand même notre bonheur : Eau, céréales, thon, et quelques fruits. Un peu de pain à la boulangerie, et c’est parti. On reprend la route que l’on connaît déjà et avec l’habitude, on passe la portion pleine de potholes (trous) beaucoup plus facilement qu’à l’aller. Le bas coté de la route est très fréquenté par des cyclistes, des pietons et leur lourd chargement. Des sacs de charbon et du bois sont à vendre. Des étals de diverses denrées tout le long.

On passe par Maxixe, puis on remonte sur Inhambane où on s’arrêtera pour manger et faire le plein. C’est une jolie petite ville avec ses vieux batiments portugais. Une ville improbable au détour des champs de cocotiers. On essayera le « restaurante Tic Tic ». Un bon repas pendant lequel je peux gouter au Piri-piri (piment local dans lequel ils trempent les cordes qui entourent les champs pour faire fuir les éléphants) et au fanta uvas qu’à pris Séverine. Des gamins se prennent en photo à coté de notre 4×4 d’aventuriers.

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Plongée

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Vilankulo

Ce matin, on met le réveil. On appelle l’organisateur des sorties à Bazaruto, mais malheureusement il faut être au moins 4. Mais le club de plongée, Odysée Dive se propose de nous emmener y plonger demain. Ce club est tenu par deux français : Sabrina et Denis, que j’avais croisé sur voyageforum un peu avant. Le rendez-vous est pris.
Port Vilankulo

On se rend en ville à pied. Le premier vrai contact avec l’Afrique pour moi. Un contact très dur, avec beaucoup de stress, de questions, de peur. L’impression désagréable d’être un intrus dans un monde qui fonctionne très bien sans moi. Des sentiments qui s’estomperont petit à petit grâce à l’aide de mon « Angolaise ».

Passage par le marché, la ville, le port, puis par la plage où l’on peut croiser des pécheurs qui remontent leurs lourds chargements, gagné au prix de longues apnées. Des dhows, toutes voiles dehors tournent entre les îles à la recherche du poisson du jour. Des enfants nous accostent en anglais pour nous vendre des colliers et autres babioles qu’ils sortent de leur cartable quelques metres avant de nous croiser. Nous nous faisons un plaisir de leur répondre en portugais que nous n’avons besoin de rien : Nao preciso.

Sur notre chemin, nous nous arrêtons dans un petit restaurant (très) local : le « Ti zé ». On a le choix entre deux plats uniques : Peixe (poisson) ou frango (poulet). On essayera un de chaque. Pas d’eau ni de café ici, et on se lave les mains au milieu des tables dans une bassine avec une cruche d’eau. Difficile de se rincer les mains sans l’aide de quelqu’un pour tenir le broc d’eau !

Sur notre chemin, nous nous arrêterons au « Café Mozambicano », un très joli café/boulangerie où nous dégusterons un café avec un « Bolo de Natal » (gateau de noel), puis nous rejoignons la plage. On prend les kites, mais malheureusement, il n’y a pas assez de vent : 7-8 noeuds. On profitera donc de la plage à l’ombre d’un bateau et des vagues transparentes en face du Baobab.

Douche froide, antimoustiques, pantalon et manches longues. Le rituel de chaque jour, interrompu de temps à autres par une jolie lune. Puis, nous délaissons notre backpackers pour rallier par la plage « La Varanda » sur les conseils de Denis. On nous a vivement déconseillé de nous promener de nuit à Vilankulo, mais le restaurant n’est qu’à quelques centaines de mètres de notre campement. Un gros chien surgit de nulle part et nous accompagne sous la pleine lune. Des bateaux échoués par la marée basse font des ombres sur la plage. Du mal à trouver l’entrée du « restaurante », et on finit par rejoindre la route pour demander notre chemin à une ombre. Elle nous répond que c’est « la lumière, là bas ». En effet, il n’y a pas d’électricité ici, on ne voit que quelques braises encore rouges dans de petites parcelles de terre, et cette lumière, comme un phare, au bout de la rue.

Une superbe villa face à la mer avec une immense salle sous un haut toit de chaume. Mais on préférera la terrasse et la vue magnifique pour déguster un « filete de njica », un poisson local et un cari de camarones. Un repas délicieux et un retour sous la lune.

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Archipelago de Bazaruto

Le rendez-vous au club de plongée est un peut tôt. Sabrina et Denis nous attendent. On essaye les combinaisons qui nous vont comme un gant, surtout celle de Séverine qui est un modèle « femme », denrée rare dans les clubs de plongée. Après avoir signé la fameuse décharge de responsabilités, nous embarquons sur le « Vasco », semi-pneumatique du club. Deux autres plongeurs nous accompagnent, ainsi que deux skippers.

En chemin, on rencontre des dauphins ! Ils ne nous accompagneront pas, juste un petit passage, une rencontre bien courte. Puis, petite pause sur l’île de Benguerra pour le briefing et en profiter pour mettre les combinaisons. Une jolie plage déserte où on pourrait passer notre journée. Mais il faut aller retrouver les poissons. Direction « Corner point ». En chemin, j’assiste à quelque chose de phénoménal : le « buddy check » : C’est une sorte de coutume étrange qui consiste à réciter une sorte de bénédicité pour vérifier que l’on a tout son matériel de prêt. J’ai eu du mal à ne pas rire, surtout sans plombs ni tubas !

Aller, zou, sous l’eau. Une bonne visi avec un peu de courant. On croisera une multitude poissons du récif, puis une raie pastenague, une « Giant Reef Ray » (raie marbrée) et une tortue que l’on dénichera au fond d’un trou. Enfin, un dernier petit requin passera pendant nos paliers.

Une heure de pause sur Bazaruto. Le temps de déjeuner à l’ombre de petits palmiers et de marcher sur la grande dune. D’un coté, une grande dune de sable sculptée par le vent et parsemée de petits coquillages, de l’autre la verdure. Quelques photos, et il faut déjà repartir pour la deuxième plongée. On y croisera des murènes et deux vols de raies Mobula !

Nous sommes rentrés, au milieu des dhows, des belles images plein la tête. On récupère les tampons pour nos carnets de plongée et de bons conseils pour la suite du voyage. Puis nous retournerons à la Varanda pour profiter de leur terrasse, d’un Saw fish (poisson scie) et d’un Njica. La plage est belle, avec l’ombre des bateaux sous la lune.