Luanda, c’est ca. Les gamins en haillons à deux pas des 4×4 rutilants.
Catégorie : Angola
Miraduro da Lua
Le Belvédère de la lune. Couches sculptées par l’érosion, creusées de canyons. Curiosité géologique et spectaculaire décor pour toutes sortes de « drive-trough ». C’est, sur la route du sud, une pause rapide pour certains, indéfinie pour d’autres.
Restera t’on juste le temps de se dérouiller les jambes? Ou pour quelques bières, avec vue? Aura t’on l’occasion de voir un parapentiste décoller? Mais plus souvent, ce coin tranquille est un lieu de drague, de rêveries, comme se couple adossé à une vieille voiture, qui balancait les mesures de tangos argentins.
On y revient. Regarder le temps qui passe. Rattraper les même images que la dernière fois, ou presque. Se projeter sur la latérite… avant qu’elle ne coule grain à grain vers la mer.
Bord de route
Maison des Esclaves
Museo de Escravatura, en portugais. A première vue, (photo d’ensemble au lien précédent) une villa charmante, bâtie sur une petite presqu’île au coeur de la baie de Mussulo.
Le directeur nous fait les honneurs de cette maison de maître, devenue musée en 1977, mais restée close ces dernières années. Les collections sont modestes, mais le symbole est fort, une tentative d’assumer le passé.
A quoi servait cet endroit? Trop petit pour servir de prison, trop loin de la mer pour accueillir les navires. Un lieu de transit simplement, justifié par la petite chapelle* intégrée à la batisse, on y baptisait les esclaves avant de leur faire traverser l’Atlantique. Sachant qu’un grande partie de la « cargaison » mourrait avant même la fin du voyage… mourir, oui, mais en chrétien.* Capela da Casa Grande tout simplement la chapelle de la grande maison, et c’est encore actuellement la description la plus juste de l’endroit.
On connait souvent le commerce « triangulaire », ce qu’on découvre ici, c’est qu’une part essentielle de ce traffic s’effectuait directement entre l’Angola et le Brésil… pour la plus grande richesse du Portugal.
De l’étage, on voit Luanda poussiéreuse, au loin, et entre les deux, par delà la mer qui se retire, indifférente sauf à la lune, les nouvelles « casas grandes », condominium de villas blanches aux standards américains.
Cabo Sao Braz
Imbondeiro au soleil couchant pour nous accueillir sur cette plage.
Il était temps d’arriver… on pourrait bien s’y ensabler, de nuit. Là il ne reste qu’à planter la tente et lancer le feu.
Au petit matin en revanche, ciel gris et mer agitée… en contemplant les hautes falaises claires on se croirait presque a Etretat.
De la houle, juste ce qu’il faut pour surfer, attention la mise à l’eau dans les caillasses, même si certaines ont des formes avenantes.
Le village n’est pas loin, les enfants non plus.
Embarquer pour Rio Longa. Il faut une petite heure de bateau à travers la mangrove pour gagner le lodge, uu milieu des jacintes d’eau et des nénuphars.
Les chambres sur pilotis font face à la barre. En quelques coup de pagaie on passe de la mangrove à la dune, des eaux tranquilles aux vagues de l’Atlantique.
A l’abri, crabes, qui font un rafut terrible dans les feuilles de palmes, mais aussi oiseaux, iguanes, crocodiles… et même quelques vaches.
Côté mer, surf et pêche.
D’ailleurs, c’est aux pêcheurs fanatiques qu’on doit l’installation de ce lodge, en Angola… et aussi cette tête de tarpon, vanité rio longaise…
Et puis vient le soir
Plage près de Cacuaco
Il vaut mieux être guidé, pour trouver la descente vers cette plage, au milieu des quolibets des femmes du village qui ce moquent de nos airs perdus.
Nous sommes venus comme des chercheurs de vieilles pierres ou de coquillages, des huluberlus, et ca n’amusait que les enfants.
Les hommes étaient quant à eux tous encordés pour remonter la senne, et quand enfin ils l’ont eue halée sur le bord, toute la troupe nous a abandonné pour aller prêter main forte au tri des poissons.
Joli filet qui alterne flotteurs et coquillages.
Baie de Mussulo, un matin. Pour pêcher, direction les bouées. Trésors de récup: un peu de polystyrène, beaucoup de bouteilles plastiques, le tout assemblé par les morceaux de filets, et couronné d’un fanal en sacs plastiques.
Dessous, attendent les coryphènes (connues sous le nom de mahi-mahi, sous d’autres latitudes).
En chemin, on n’est pas à l’abri d’un jolie rencontre: une tortue, ou un banc de dauphins déchaînés qui sautent dans tous les sens.