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M.a.s.c.a.r.e.i.g.n.e.s.

Un archipel, entre mer et montagnes

Préparatifs

Archipel des Mascareignes. Un nom bien exotique, peu employé de nos jours. En effet, beaucoup de gens parlent de la Réunion, de l'île Maurice, et beaucoup moins connaissent la troisième île de cet archipel : Rodrigues. Au début de la préparation du voyage, nous avions tout d'abord prévu d'aller à la Réunion, puis à Maurice. Ce n'est qu'un peu plus tard, sur les conseils de Penti (de plongeur.com), que nous avons rajouté Rodrigues.

Nous avions hésité, avec plusieurs destinations, et nous nous sommes enfin décidés. Les billets d'avion Réunion/Maurice ont été réservés, ainsi qu'une petite voiture sur la Réunion. L'avion vers Rodrigues a été plus difficile, car les places libres disparaissaient chaque jour, et nous avons dû finalement couper la période sur Maurice en deux. Ce qui nous donne en gros 5 jours à la Réunion, 3 à Maurice, 3 à Rodrigues, et 3 de nouveau à Maurice.

Une fois là bas, que faire ? Après avoir lu quelques guides (dont l'excellent Michelin, collection "Voyager Pratique"), nous avons décidé de ne rien réserver, à part un hôtel à Saint Denis la veille du vol pour Maurice (on était sûr d'y être !), une pension à Rodrigues, et un hôtel sur la plage pour les trois derniers jours à Trou d'Eau douce, Maurice. Coté activités, on a été aiguillé par Philippe et surtout Cédric (Penti). Nous avons suivi beaucoup de conseils de ce dernier, et nous ne les avons pas regrettés !

En dehors de la route des touristes (Volcans, etc), on avait quelques envies un peu particulières : On voulait faire de la rando, de la plongée, et si possible, du kitesurf.. Emplois du temps et sacs, seront donc chargés ! Logiquement, la rando se ferait à la Réunion, la plongée et le kite à Maurice, et peut-être à Rodrigues. Et ça tombait bien que finalement Maurice soit coupé en deux : 3 jours de plongée, et 3 jours de kite.. Pas mal, non ?

On se retrouve à Paris, un jour de grèves. On papote un peu à l'aéroport avec Pierre, mon binôme, en provenance du Mexique, et on se dirige vers l'avion. Ca y est, on va partir !

De Saint Denis à HellBourg, S21°03'52" E55°31'02", le 21 Octobre 2007

Après une nuit dans l'avion, on se réveille aux aurores au dessus d'une île au milieu de l'océan indien. Bienvenue à la réunion ! On sort de l'aéroport, avec tous nos (lourds) bagages, et on récupère notre petite auto bleue. Au moment de démarrer, la clé me reste dans les mains, et on prendra une autre voiture, rouge cette fois. Il fait chaud, légèrement humide, un climat tropical où il fait bon trainer. On découvre quelques produits locaux au supermarché, les fameuses "dodo", bière locale. On a l'impression d'être en métropole, à cause de la structure, mais on voit quand même que c'est très différent : La population, le rythme, des petits changements, une atmosphère particulière et accueillante.

Chute Niagara

On a l'auto, de quoi manger, c'est le début d'une belle journée. Direction plein Est, vers la cascade Niagara ! Pour y parvenir, on passera par la voie rapide qui ceinture l'île, puis par un village, une petite route, et on finira par traverser un champ de cannes à sucre. Et puis elle est là, face à nous, sortie de nulle part. Un petit coin tranquille ou quelques réunionais viennent en famille avec de grandes glacières. On se baigne dans l'eau fraiche, on passe sous la cascade, entendant l'eau qui crépitte en tombant de la falaise. Quelques téméraires la descendent en rappel, pendant que nous nous remettons doucement tous les deux de notre long voyage. Un petit coin de paradis, à la descente de l'avion.

Après notre premier pique-nique au bord de notre cascade, on repart direction le cirque de Salazie. La végétation change doucement tout au long de notre route, et les sommets se découvrent un peu entre les nuages. On découvrira les vieilles cases d'HellBourg dans la brume. Un petit coté fantomatique qui va bien à ce petit village de montagne tropical.

Chutes Salazie

On cherche un gite pour la nuit. On apprend que beaucoup sont complets à cause du grand Raid, des coureurs qui traversent l'île en diagonale. Et finalement, on trouve une place par hasard à l'Orchidée Rose. Un belge un peu fou nous accueille, et on se sentira un peu perdus en écoutant les nombreuses scènes de ménage qu'il partage avec sa femme. Par hasard, on voit au dessus de la porte, dans la salle de diner, un écriteau "N'engueulez pas le patron, la patronne s'en charge !". Notre premier rougail aux saucisses, un peu pimenté. Et son ti punch maison, version Homme et Femme. Pour Séverine, ca sera un verre de jus de fruits, et pour moi, un 33 cl de rhum. On mélangera clandestinement les deux, et le résultat sera buvable, bien qu'encore bien alcoolisé !

S'en suivra un repos bien mérité, fatigués de notre première journée de voyage. De superbes paysages sur notre île au bout du monde, des odeurs humides et légèrement épicées. Se retrouver, tous les deux, tout simplement.

Quelques photos de Salazie et de ses environs.

Des bassins à la plaine des Palmistes, S21°08'02" E55°36'19", le 22 octobre 2007

Un réveil dans les brumes. On ne verra pas le cirque. On décidera donc de continuer notre route en marquant de nombreux arrêts pour regarder le paysage entre deux nuages. Les fameuses cascades ont pris du débit depuis la veille, et on verra l'eau couler le long des remparts couverts de végétation.

Chute

On arrive tout tranquillement à la cascade de la Paix. La pluie est légère et on s'engagera sur un petit sentier boueux qui commence par un petit pont branlant qui a perdu quelques planches, suivi d'un escalier à qui il manque bien des marches. Mais tout cela donne un décors aventureux à cette jolie cascade sauvage. L'eau est toute brune des récentes pluies et cela nous dissuade de nous baigner. De l'autre coté du bassin, j'aperçois des Organ Pipes, un affleurement de dolérite que l'on a déjà rencontré lors de notre voyage en Namibie.

Téméraires, on se dirige vers le bassin de la Mer. La balade est bien jolie dans cet environnement tropical, entre les fougères et la forêt. Le guide nous indique un dernier raidillon que l'on ne trouve pas. Difficile de se repérer sur le morceau de carte IGN que j'avais imprimé pour nos promenades dans les cirques, on est à la frontière le la carte ! Je n'avais pas encore les cartes détaillées sur le GPS, et celles que Francois m'avait donné étaient peu précises dans cette zone. Bref, tous ces détails techniques pour expliquer que l'on s'est un peu égaré. Une descente un peu glissante, et sur le retour on trouvera cette fameuse bifurcation qui mène au bassin. On a très envie de se baigner, mais les rochers glissants et le courant nous en dissuadent. De toutes façon, il faut rentrer, on a faim !

Plaines

On reprend la voiture, direction Saint Benoit, où on se réfugiera sur la terrasse d'une boulangerie pour déjeuner, à l'heure du gouter. Une fougasse aux olives, un sandwich au thon, des cafés dans de jolies tasses de la brulerie de la fournaise. Et on reprend la route vers la plaine des Palmistes, durant laquelle nous croiserons de jolies cases rouges et de nombreux bougainvilliers, des petites touches de couleur dans ce décor de montagne volcanique un peu austère.

Difficiles de repérer les gites que nous indique le guide. On en tentera un en suivant le panneau au nom étrange de "gite des remparts". Poussés par la curiosité, on sera accueilli par des oies et des canards dans un bungalow au pied des montagnes, dans la cour d'une ferme. Après avoir déballé nos affaires pour les faire sécher, direction la "ferme du Pommeau" pour un diner créole ! On a été bien studieux ce soir, car on a dégusté nos ti'punchs au milieu des guides et des cartes pour planifier la journée de demain ! Un bon repas, à coté de la cheminée, et un repos bien mérité au pied de nos montagnes.

Quelques photos de la Plaine des Palmiste, Forêt primaire.

Forêt primaire, volcan et Cilaos, S21°07'56" E55°28'27", le 23 octobre 2007

On petit-déjeune dans la cuisine, entre une conversation en créole et de la confiture exotique. Les montagnes qui nous entourent sortent des brumes, et on reprendra la route après quelques photos.

Foret primaire

Notre premier arrêt de la journée nous amène dans la forêt primaire. J'en avais eu envie en lisant le guide, en me demandant ce que cela pouvait être. Un petit brin de mystérieux entourait ce nom, et j'étais curieux de savoir ce qu'il y avait derrière. On se promènera sur un petit sentier, dans une végétation luxuriante et étonnante, avec l'impression étrange de s'attendre à voir un dinosaure sortir de ces fougères, devenues des arbres. De vieux troncs moussus sur lesquels poussent des orchidées et d'autres plantes, dont certaines sont identifiées par leur nom latin, gravé sur de vieux écriteaux en bois humide. Le chemin est bien entretenu, avec des blocs de racines pour nous éviter de nous enfoncer dans la boue. Une ambiance unique, envoutante.

On étale les affaires humides dans la voiture, et on prend la route du volcan. La route serpente entre les nuages, avec de nombreux panneaux "Eruption du xx xxxx" qui nous rappellent que l'on est dans une zone pouvant devenir rapidement dangereuse. On passera d'un décors montagneux à désertique, qui nous rappellera certains déserts de Namibie. Puis, on atteint le Pas de Bellecombe, le belvédère d'où commence la balade vers le volcan.

Volcan

On décide de descendre dans l'enclos par le grand escaliers. Nous avons une superbe vue sur le dôme majestueux du volcan, dont l'ascension est interdite depuis l'éruption d'avril dernier. Malgré le monde, on ressent toute la puissance du lieu : L'impression de descendre dans une arène, de partir à la rencontre d'une créature endormie. Un grand espace, austère, dans lequel on rencontre d'étonnants touristes en espadrilles qui s'aventurent sur les coulées craquelées. De petits arbustes et lichens indiquent que la nature reprend un peu son espace. Des reflets accentués par la couleur des pouzzolanes de Formica Leo, un petit cratère de 200 ans.

Après notre pique-nique entre deux coulées, nous rendons visite à un amoncellement de laves cordées, et enfin à la chapèle de Rosemont, formée avec de la lave vitrifiée. Etonnants monuments dans cette arène encore mystérieuse. On ne voit pas l'escalier qui nous permettra de sortir de cet enclos, et on comprend à présent pourquoi il ne faut pas sortir du chemin ! Une chute due au pied qui glisse dans un trou. Quelques égratignures seulement, mais une belle frayeur. On admire une dernière fois le volcan, et on reprend la route, direction le sud.

Gite

On redécouvre la civilisation, avec ses embouteillages. On tente les routes des champs, derrière des tracteurs sur de petites pistes. Puis, on s'engage sur la route de Cilaos, fameuse pour ses 350 virages sur 30km. Mais le guide ne précisais pas les passages étroits, les tunnels à une voie non indiqués, les kékés au volant de leur mazda en train de faire la course avec un scooter.. Du stress au milieu de cette route vertigineuse.. Mais on arrivera à Cilaos au coucher du soleil, où l'on frappera à la porte de la "Roche Merveilleuse", une jolie case en bois qui surplombe la ville.

Le patron nous trouve une petite chambre, qui ressemble étrangement à une cabane avec ses murs en bois. Et les deux dernières "dodos" fraiches, que l'on dégustera face au soleil couchant sur la terrasse. Un doux moment après cette longue journée. Un apéritif avec des randonneurs en voyage organisé, et une impression de tomber dans un sketch grandeur nature ! Et on s'échappera pour un diner en amoureux, guidés par le chant des grenouilles, pour une dégustation de cari et de massala, accompagnés du non moins célèbre vin de Cilaos.

Quelques photos du volcan.

Col du Taibit, puis La Saline les Bains, S21°05'37" E55°14'19", le 24 octobre 2007

Notre journée commence par un petit déjeuner sur le balcon en bois, agrémenté de confiture de "zananas" et de pain frais, tout cela avec la vue sur la vallée et l'étonnante église blanche et bleue de Cilaos. Le soleil nous donne envie de trainer, mais il faut partir, ce matin, on marche !

Gite

Une petite route sinueuse nous conduit au départ de notre randonnée. On s'engage sur le chemin qui mène au col du Taibit. C'est vraiment raide, comme un escalier au milieu des arbres et des fleurs. Mais en récompense, nous avons à chaque virage une vue de plus en plus belle sur la vallée, avec au loin, les quelques toits colorés de Cilaos. On arrive au col, duquel on aperçoit le cirque de Mafate, plongé dans les brumes. De l'autre coté, Cilaos est bien dégagé, et on s'arrêtera déjeuner au milieu de toutes ces couleurs. On apercevra quand même le cirque de Mafate entre deux nuages. Un ancien dira que c'est rare de pouvoir arriver à cette heure et de voir le cirque dégagé. On est bien chanceux. Une vue superbe, légèrement ventée. La descente est un peu "casse pâtes", trop rapide à mon gout. J'ai un peu peur que l'on glisse sur une pierre, une entorse arrive si vite. Mais notre randonnée se termine bien (avec quelques ampoules habituelles pour moi), et on reprendra la route des 350 virages pour aller livrer un colis.

Dodo

On a rendez-vous à l'été indien, un agréable café de l'Etang Salé, et on retrouve Francois à qui j'ai ramené des ordinateurs "spécial 4x4". Une dodo, quelques discussions, et on reprend la route, un peu fatigués. On échouera à Saint Leu, où on tentera sans succès de trouver la pension décrite par le guide, à l'adresse "Ti car jaune numéro 1, arrêt cabine téléphonique". Même les conducteurs des Ti car jaunes ne savent pas ou c'est.. Le coin est pas très accueillant, surtout avec tous ces embouteillages, et on repart jusqu'à la Saline les Bains. Séverine me sent bien fatigué et ira prendre une chambre au "Swalibo", un joli petit hôtel. On est reçus comme des rois, et on choisi un bungalow au bord de la piscine. Un passage au jacuzzi après un cocktail de bienvenue, un repas un peu "classy" et un peu long, et on s'endormira paisiblement. Pour protéger ma belle, tel un vaillant chevalier, j'enfermerai un moustique dans la salle de bain...

Quelques photos du cirque de Cilaos.

Retour à Saint Denis, S20°52'27" E55°27'00", le 25 octobre 2007

Ce matin, on traine un peu. On profite du petit déjeuner, de la plage à laquelle on arrive en passant par un drôle de sentier entourés de murs tagés et de voitures déglinguées. Mais au bout, une trouée turquoise entourée de bougainvilliers nous décèle un lagon et une plage de sable fin. Un endroit sans personne avec quelques enfants qui passent sur ce paysage de carte postale. Une baignade, quelques photos, et il faut déjà repartir.

Plage du Swalibo

On se rend à Saint Gilles, et plus précisément son port. Tout au bout, un repère de pécheurs, "l'Alpha", nous incite à venir gouter au poisson Réunionais. S'en suivra un délice de poissons crus et cuits, au milieu de bavardages en créole. Un décor amusant, avec des trophées de pêche, des photos, un autre monde.

Après une petite séance shopping, on trouve une recharge téléphonique pour finaliser l'arrivée à Maurice avec "Maman Irène", qui nous a trouvé un hébergement ! Sur cette bonne nouvelle, nous nous rendons à Saint Gilles les Haut, pour visiter une ancienne usine sucrière. Pas facile à trouver avec les travaux, la circulation, et des cartes plus qu'approximatives, mais on a pu promener dans les parcs, au milieu des nombreux bougainvilliers et autres plantes exotiques. Cependant, il était tard, et nous n'avons pas pu visiter l'intérieur. On a quand même fait un petit tour dans une chapèle pointue, dont l'histoire est assez chargée.

Fleurs

Puis, direction Boucan Canot, où on retrouvera Cedric devant une Dodo. On le remercie pour ses conseils, qui jusqu'ici se sont trouvés être parfaits. On discute plongée, et on lui souhaite bon courage pour son N4 (qu'il réussira brillamment par la suite). Après avoir fait le plein de bons plans, on repart de nuit vers St Denis, dernière étape à la Réunion, pour arriver au Phoenix hôtel.

On pose les affaires, petite douche, et promenade sur le Barachois (front de mer) pour manger dans les roulottes. Au menu, carri, achards, avec des dodos bien sûr ! Et oui, "la dodo, léla !". Suivit d'une petite promenade digestive dans les rues de St Denis, flâner..

Quelques photos de la cote Ouest.

Débarquement à Trou aux biches, S20°00'19" E57°33'06", le 26 octobre 2007

Ce matin, on se dépêche. Tellement, que l'on oublie de faire le plein avant de ramener l'automobile, ce qui nous a valu une course folle dans les rues de la zone industrielle. Mais finalement, on trouvera une station, on rendra la voiture, et on aura même le temps de prendre un très rapide petit déjeuner pendant l'embarquement !

Plage Trou aux biches

Après une heure trente de vol, on découvre une île toute plate entourée d'un petit lagon. Des étendues de cannes à sucre, c'est la saison des récoltes ! On essaye de passer la douane, et grâce à "Maman Irène", on a les coordonnées de la pension. "Villa Asfa". Sisi, c'est une vraie pension, non, on ne va pas dans un gros hôtel luxueux du nord. Cela semble surprenant aux douaniers, mais on arrive à passer quand même. A noter que le service vétérinaire m'a regardé d'un air bizarre avec mes tampons de Namibie, alors que Séverine avec son Angola n'a pas eu de remarque.. On retrouve notre chauffeur, et on traverse toute l'île en diagonale. Le chauffeur passe prendre sa femme dans l'enchevêtrement de rues des petits villages de Curepipe. Beaucoup de maisons simples, faites avec un peu de récup. J'ai l'impression que tout est un peu sale, surtout lorsque l'on s'approche de Port Louis, dans les embouteillages. On continue, et on tourne souvent pour atteindre Trou aux Biches. Je me dis qu'on a bien fait de ne pas louer une auto, on ne serait peut-être pas arrivé avant la nuit !

Débarquement au club de plongée. Irène n'est pas là, mais on nous accueille tout de même avec un excellent thé vanille. On prend un peu contact avec notre nouveau lieu de vacances, et on nous présente la propriétaire de notre logement, une vieille dame d'origine hindoue, comme beaucoup d'habitants de l'île. Irène arrive. On rencontre une jeune femme énergique avec le gros ventre d'une future maman, qui ne ressemble pas du tout à l'idée que nous nous en faisions quand Cédric nous en a parlé ! Cela dit, notre "maman Irène" fait quand même de très bons gâteaux.. Après les présentations, direction la fameuse villa Asfa. On entasse tous les bagages dans la vieille voiture du propriétaire, et on passe à coté de nombreux terrains en construction, pour atteindre, trois rues plus loin une maison sur 3 étages. Tout le rez-de-chaussée sera pour nous, et les propriétaires seront en haut en cas de besoin. Nous avons trois chambres, une cuisine, et même une machine à laver (très utile après une semaine de voyage), tout cela dans une sorte de décors mélangeant l'inde et l'occident.

Offrandes

Notre mission de l'après midi, trouver à manger. Les propriétaires nous ont déposé des sortes de pains brillants et des petits sacs de lait caillé aromatisés. Il est midi, et on se dit que l'on préfèrerait un vrai repas. On se rend donc chez "Popo", la superette du coin. Quelques courses, et on craque pour un excellent poulet roti, de la salade, du pain, un zananas.. que l'on dégustera de suite sur la plage ! Un petit idylle de pouvoir manger sur une jolie plage, de s'arrêter pour nager un peu, et revenir sur le sable chaud. Deux robinsons ? Pourquoi pas. Nous irons donc à la découverte de notre îles, et on décida de partir plein nord en suivant la plage. Direction "Mont Choisy". On croisera les vrais touristes, entassés sur des transats sous des parasols numérotés, en train de remplir les grilles de sudoku ou de lire le dernier roman à la mode. Des locaux courent partout pour vendre des sessions de ski nautique ou de parachute.

Quand la plage devient plus calme, on remarque de petits tas de cendre, des offrandes, puis des statues. Des lieux de culte Boudhistes, dont certains ne sont réduits qu'à une brique avec des restes d'encens de la veille. Dans l'eau, des morceaux de tissus. On poussera notre petite promenade jusqu'à la pointe des Canonniers, où on trouve un nième hôtel en travaux. Toute l'île est en construction. Je suis sûr qu'on ne reconnaitra rien dans quelques années, quand tous les complexes touristiques auront fini de pousser. Des hôtels de luxe, et des pensions improvisés dans les terres. Un soleil couchant, puis nous irons manger au "Dragon de la mer" où nous serons presque seuls. Notre première nuit à Maurice, en ayant l'impression d'avoir marché toute la journée.

Ca y est, on plonge ! S20°02'31" E57°32'13", le 27 octobre 2007

Porteur

Debout ! On a rendez-vous au club. On se perd un peu dans les ruelles en trainant notre matériel de plongée, mais on a pris le rythme Mauricien, on a le temps. On s'équipe en shorty, et on part à pied vers la plage. Tout le monde est sur la bateau ? Direction "Emily et Water Lily", deux épaves coulées il y a une vingtaine d'années sur un fond de 20-25m. Un beau spectacle, avec une multitude de rascasses volantes (poissons lions), des murènes cachées dans des pneus, un razor fish, mais surtout un discret petit poisson fantôme que l'on confondrait presque avec une algue emportée par le courant. On ressort frigorifiés.. L'eau n'est qu'à 24 degrés ! On repasse au club changer de blocs, un thé à la vanille, et on repart sur un jardin de corail aux multiples habitants. Le guide attire les demoiselles en faisant des petites bulles, mais il oublie qu'on est en circuit ouvert et que du coup, elles vont venir nous embêter aussi. Pour cette plongée, on avait pris des combis au club, mais elles étaient un peu grandes, donc on a eu pas mal froid aussi. Mais on se réchauffera en discutant avec Irène autour de livres de poissons et d'un thé chaud. Puis, on plonge dans la "Marmite Mauricienne", le petit restaurant d'à coté.

Repas un peu léger, mais j'ai eu le droit de piquer un peu de riz à Séverine.. Sauvé ! On décide d'aller à la plage pour prendre notre dessert. Après avoir trouvé un petit coin tranquille de sable sous un cocôtier, on appelle la vieille dame qui nous découpe deux zananas glace. Elle a des kilos de cocos et zananas sur la tête qu'elle laisse tomber en se mettant à genoux, sort une machette et nous découpe deux zananas frais. On est tous contents avec nos drôles de glaces, et le temps passe doucement.

On repasse par l'appartement, et on retourne à la Marmitte Mauricienne, déjà bien pleine. Ce soir, c'est soirée Sega ! On nous monte une petite table aux premières loges du spectacle. Le menu est imposé, ca sera bien bon. On sera bercés par le Sega jusqu'au bout de la nuit.. Mais vite, on doit rentrer, on se lève tôt demain !

Trou aux biches, S20°02'49" E57°31'44", le 28 octobre 2007

Plage Trou aux biches

Ce matin, "profonde". On rencontre Nina et Paco et on discutera pendant tout le trajet.. Difficile de nous faire un briefing ! Mais, il faut comprendre, la femme de Paco est Paloise, lui est confiseur, donc on discutera des "Coucougnettes de Miot" ! Lui s'est installé à Maurice, et il a du mal à trouver un travail de confiseur, donc il plonge. Ce matin, ce sera "La chapèle et Thuna Wall", un joli tombant, mais sans les platax qu'on nous avait fait espérer. Mais on croisera un petit requin gris, et on appréciera quand même l'ambiance de cette profonde.

On repasse au club gouter le thé et les gâteaux, puis on enchaine sur le Stella Maru, une jolie épave facilement explorable. On surprend des "Gros yeux", des poissons lions, et d'autres habitants de cette épave. On a froid, encore, et on décide de remonter avant de finir la bouteille. Les "two tanks dive", c'est fatiguant et ca ne réchauffe pas des masses !

Peche

On retourne manger dans notre Marmitte Mauricienne, comme des habitués, puis on va à la plage. Il est déjà tard, et on décide d'aller explorer le sud. On passera par quelques ruelles en cherchant un hypothétique restaurant, indiqué quelques rues avant, ce qui nous permettra de voir de vrais Mauriciens, avec des enfants qui jouent dans les ruelles. On retourne sur la plage voir le coucher du soleil, et on croise quelques pécheurs qui attrapent des poissons dans les vagues.

Il fait nuit, on a un peu froid et on aimerait bien trouver un resto pour ce soir. On rejoint donc la route en traversant un hôtel, et on marchera un peu en faisant attention aux camions. Un restaurant Seychellois nous attire l'oeil avec son logo en forme de fesses : Le "Coco de mer". On tenterait bien la "chauve souris", mais ce n'est pas la saison. On prendra donc du "pwason" créole, et en dessert, une "daube de patate". Etrange, mais très bon avec sa boule de glace vanille.

Quelques photos de Trou aux Biches.

Direction Rodrigues, S19°42'02" E63°29'36", le 29 octobre 2007

On range vite nos affaires et après avoir souhaité au revoir à madame "Azfa", on monte dans le taxi arrangé par Irène. On va vers l'aéroport en faisant un petit détour par le jardin des Pamplemousses. On hésitait avec Port-Louis (pour que je puisse refaire ma collection de shorts Mauriciens "The Spot" qui date d'une dizaine d'années, et accessoirement pour visiter la capitale), mais la quiétude d'un jardin botanique l'a emporté.

Jardin Botanique

Notre chauffeur se propose de nous guider. Heureusement qu'il était là, car le jardin est grand, et on n'aurait pas su ou aller. Une visite instructive, entrecoupée d'humour, où on a pu rencontrer de vieilles tortues terrestres, les grands nénufars amazones, des arbres et fougères de toutes sortes, dont certains avec des formes vraiment étranges.

Quelques photos du Jardin botanique.

Une fois à l'aéroport, on passe les formalités d'embarquement et on en profite pour manger une "mine" (pates fries avec des légumes, viande, etc.. Une sorte de Chao Men") et réserver un taxi pour Trou d'eau douce depuis une cabine à pièces. Tout une aventure !

Rodrigues. Une jolie île allongée entourée d'un vrai lagon ceinturé d'une barrière de corail. Un caillou sorti de l'océan. Un taxi nous attend, et on traverse l'île en sa compagnie. Il a un accent chantant qui me fait encore rire rien qu'à y penser.. Il nous demande calmement quels sont nos plans, si on veut lui louer une petite voiture ? On verra, on a pas de plan, juste là pour profiter. La route est un peu sinueuse, et des fois elle se transforme en piste, serpentant entre les "ti cases en tôle". On se dirige vers "Chez Claudine et Bernard", encore un conseil de Cédric, un petit coin de paradis.

Pension Claudine et Bernard

Il fait beau, et il y a un peu de vent d'Est. Un lagon bleu turquoise. On rencontre Claudine qui nous fait visiter les lieux et nous donne rendez-vous pour le repas du soir. On a un peu faim et on essaye de manger des mangues. Mais elles sont trop vertes. On s'aventure sur la plage, puis on coupe par les champs entre les chèvres qui sont étrangement attachées à des petits cailloux. Pas toutes, juste les chèvres turbulentes ? On repasse par notre chalet "vue montagne". En fait, il n'y a pas de chalet vue mer, sauf après les ouragans, quand tous les cocôtiers sont à terre !

On découvre la table de Bernard. Il s'assoit au bout, comme un chef de famille. On commence le repas par le traditionnel ti'punch, suivit d'un excellent carri. On fera la rencontre d'un couple de kinés et d'infirmières, tous de la Réunion, et on décidera de partir avec eux le lendemain pour visiter "l'île aux chats". Une promenade de touristes avec un petit bateau ? On est un peu frileux, mais on se dit que ca sera un bon moyen de découvrir l'île et de prendre nos marques.

Retour au bungalow par la route, éclairés par la lune. Le vent d'Est est un peu frais, et on s'endormira sous les cocôtiers, dans un lit à baldaquins entouré d'une moustiquaire.

Quelques photos de Saint François, Chez Claudine et Bernard.

Ile aux chats, S19°46'16" E65°25'04", le 30 octobre 2007

Par la fenêtre, on apercoit le ciel bleu à travers les cocôtiers, un peu comme dans un tableau. Le bruit du vent dans les palmes. Petit déjeuner autour de la grande table de Claudine, puis on se promène entre la plage et les champs. Comme hier, on se perdra un petit peu, et finalement, on retrouvera notre groupe du jour pour partir en petit bus jusqu'à Pointe Sud-Est : La famille Stella, un ancien qui place "Mada" dans toutes ces phrases, les kinés, et le groupe d'infirmières qui gloussent..

Bateau Rodriguais

On s'arrete à Saint Gabriel pour une pause photo. On voit l'île aux chats, l'île Hermitage, et la passe qui se détache avec le bleu profond de son chenal. Des champs en terasse, des Rodriguais avec leur célèbre chapeau sur le bord de la route en train d'attendre le bus. Les célèbres ourites qui sèchent sur les toits.

On embarque a coté des bateaux de pécheurs qui semblent se promener dans le lagon sur leurs beaux bateaux composés d'une barque effilée et d'une grande voile blanche. Découverte du lagon en apnée. L'eau n'est pas très claire, mais on verra de nombreux poissons, dont certains piégés dans des nasses, des petits barracudas. Puis, direction l'île aux chats.

Une plage déserte qui entoure une petite forêt de cocôtiers, de mimosas, avec quelques filaos pour donner de l'ombre. L'île est toute plate et allongée, comme un morceau d'atoll. Le groupe semble vouloir bronzer, et on s'éclipsera vers l'intérieur de l'île comme deux Robinsons. De jolis papillons oranges nous accompagnent entre les mimosas, et nous faisons bien attention de ne pas marcher sur les plantes grasses. Quelques minutes de contemplation de notre paradis, puis on décide de rentrer par un autre chemin, très broussailleux et épineux ! Mais on s'en sort, et on retrouve nos camarades à l'ombre des filaos. Le déjeuner est presque prêt, et on pourra savourer le thon et le poulet grillés sur la plage juste après une petite baignade. Le soleil tape fort, et on se cache régulièrement à l'ombre. Après le repas, on essaye de suivre le chemin qui est censé faire le tour de l'île. Ca doit faire un petit bout de temps que personne ne l'a emprunté, car il est plein d'épineux, et il est bien difficile de s'y frayer un passage. On rentrera par le platier, beaucoup plus facile tant qu'on a des chaussures.

Ile Hermitage

Quelques photos de l'ile aux chats.

Prochaine étape, l'ile Hermitage. Contrairement à l'île aux chats qui est composée de carbonates, celle-ci semble avoir une structure basaltique recouverte de carbonates sur sa base. Ce qui concrètement la fait ressembler à une petite montagne que l'on s'empressera de gravir une fois à terre. Une jolie vue de Rodrigues qui pousse à faire un grand nombre de photos. On voit les vieux bateaux des pécheurs, et même une planche à voile qui vient à leur rencontre. Le contraste est saisissant. On essayera un autre chemin pour rentrer au bateau, plus accessible que celui de l'île aux chats.

La journée est bien avancée, et nous flânerons un peu sur notre plage avant de nous diriger vers la grande table. Discussions sur l'histoire de l'île, de tous ses problèmes, mais aussi de géologie, de pétrole, le tout dirigé par Bernard au bout de la table. Une vie paisible, et les yeux qui se ferment sous les cocôtiers.

Quelques photos de l'île Hermitage.

Port Mathurin et la cote Est, S19°40'54" E63°25'08", le 31 octobre 2007

Aujourd'hui, on part à la découverte de l'île. On prend le chemin côtier vers le nord, en direction de Pointe Coton. On croise quelques Rodriguais qui surveillent leur bétail, on voit des nasses tressées et des voiles qui sèchent sur la plage, et on découvre ce chemin qui me rappelle un peu le parcours côtier de l'Estagnol dans le Var. Des petites anses de sable blanc entourées de pointes rocailleuses nous amenent progressivement jusqu'aux toits bleus de l'hôtel "Pointe Coton". Le bus semble nous attendre.

Port Mathurin

Le départ est prévu dans quelques minutes, nous sommes les premiers. Le décors est assez kitch, avec de fausses fleurs et des guirlandes de Noël. Chaque conducteur semble faire la déco de son bus, avec des idées parfois surprenantes. Le bus se rempli petit à petit, de jeunes ou de vieilles dames. Parfois quelqu'un donne un paquet et quelques recommandations au contrôleur qui le donnera à quelqu'un quelques arrêts plus loin. La vie semble paisible et bien réglée, et on arrive rapidement au terminus : Port Mathurin. Depuis la gare routière, on se fraye un chemin sur un petit pont, puis dans une allée bondée d'un marché contenant aussi bien des légumes que des biblos en plastique. On arrivera au port, et de là, nous nous mettrons à quadriller toutes les rues de la ville. Des découvertes à chaque coin de rue : Des vieilles enseignes ou plaques, des vieux magasins, des écolières en tenue, des vendeuses d'Ourites ou de conserves pimentées. On se rend finalement au "restaurant du Quai", recommandé dans notre petit guide pour son poisson. On y retrouve par hasard la famille Stella, qui eux l'ont repéré dans leur guide pour son fameux mojito. On tentera le carri d'Ourite qui se révèlera être vraiment succulent. Peut-être le meilleur plat du séjour !

Quelques photos de Port Mathurin.

Bus

Il est temps de repartir. On s'arrête acheter un pot de piment, et on apprendra que ca n'est pas la saison du célèbre miel et qu'il faudra revenir plus tard. Puis, après avoir demandé aux jeunes du coin ou était notre bus, on s'assoit sous un abri. Le temps passe, et on commence les cartes postales devant les enfants qui vendent des friandises. On monte dans notre bus, la "Perle de Rodrigues" qui semble bondé au démarrage. Petit à petit, on s'aperçoit que l'on peut transformer des banquettes deux places en 4 places, les mamans qui sont debout prêtent leurs enfants aux dames assises qui les prennent sur leur genoux. C'est beaucoup plus simple que d'échanger les places ! Ce bus est une ambiance formidable. Le contrôleur reconnait les voyageurs et s'avance de temps à autres vers ceux qui sont montés entre temps et qui n'ont pas encore payé. Il sort un ticket imprimé de pâles inscriptions violetes d'une drôle de machine à manivelle.

On descendra un peu trop tot, pensant que le bus partirait vers l'Ouest à un croisement. Sur la route, nous croiserons des Rodriguais, à pieds ou en vélo, un apprenti kitesurfer dans le lagon, et notre bus qui repassera dans l'autre sens. On marchera sur la plage, entre les arbres, sur des platiers et des falaises. Un bien joli chemin côtier qui passe d'une anse à la montagne. Un chemin qui ne demande qu'à y flâner, mais on doit se presser car le soleil décline et le GPS n'est pas très rassurant sur la distance restante. Pour couronner le tout, nous sommes en sandales, sans lampe, avec comme seule nourriture notre petit pot de piment. La nuit arrive et nous retrouverons le chemin qui nous menera rapidement jusqu'à notre plage où nous pourrons enfin trainer dans l'eau salée. Nous finirons notre soirée à la table de Bernard, en écoutant notre conteur, la tête pleine des images de la journée.

Quelques photos de la cote Sud Est.

Retour à Maurice, S20°12'20" E57°47'23", le 1er novembre 2007

Plage Rodriguaise

Dernier réveil à Rodrigues. On profitera de la matinée pour revoir le chemin parcouru la veille, mais sous le soleil cette fois. On ne sait pas si on est arrivé à la anse Bouteille ou au trou d'Argent, mais on se pose dans une petite crique tranquille pour se baigner dans les vagues et ramasser des petites porcelaines. La vie est douce à Rodrigues.

Le départ vers l'aéroport est dur. J'avais lu quelque part sur Internet que quand on était à Rodrigues, on avait envie de manger son billet de retour. C'est vrai, Rodrigues mérite des semaines, des mois, voir peut-être beaucoup plus. Un paradis.

Atterrissage à Maurice, la civilisation reprend le dessus. On est un peu perdus, la tête encore dans les nuages. Le taxi est là et on remontera la côte Est en passant par de nombreux petits villages de pécheurs et de maraichers. On arrive à la "Palmeraie", une sorte de forteresse marocaine qui contraste beaucoup avec nos derniers logements. Une politesse commerciale plein de Madame et de Monsieur, une sorte de servitude qu'on a du mal à supporter quand on revient d'un paradis tout simple. On découvre notre chambre, au dessus de la mer. Elle est à la pointe du bâtiment, et a une vue imprenable sur le lagon, de tous les cotés. Surement la plus belle vue de tous les hôtels de la cote.

La Palmeraie

Le gouter est offert pendant encore 5 minutes. On se dirige vite vers le thé et les gâteaux afin de faire le plein après le déjeuner plus que léger de l'avion. Dans un décors somptueux, on se laisse aller à quelques longueurs dans la piscine à débordement, puis on profitera de l'Happy Hour du cocktail, on se détend avant de descendre diner. Ce soir, un buffet où les serveurs nous prennent la bouteille des mains quand on tente de se servir seuls.. Un changement radical de décors !

Trou d'eau douce, S20°14'25" E57°47'17", le 2 novembre 2007

On regarde le lever de soleil par la fenêtre. On a vraiment une vue fantastique. Ce matin, on petit-déjeune sur la terrasse, avec des fruits exotiques, pancakes, et même un expresso. Un petit déjeuner de rêve pour moi ! Puis, à 9h15, on appelle le club de kitesurf en leur demandant si on peut débuter ce matin. La dame a l'air un peu surprise que l'on débarque comme ca sans avoir rien réservé, et en plus, on a beaucoup de chance, car après des semaines de calme plat, il semble qu'il y ait de nouveau un petit filet d'air, et deux places de libres. Le rendez-vous est donné sur la plage dans 45 minutes.

Kite

Sur la plage, on fait la connaissance de Maude et Julien, deux français venus créer leur école de kite sur l'île. On discute, on nous explique le kite, les recommandations, les dangers.. Puis, on se fait la main sur des "trainers kite", des tout petits kite d'environ un mètre carré. On manipule ca avec des poignées, puis avec une barre. Je m'amuse à faire des looping, et Julien vient me dire qu'en kite, c'est parfaitement inutile. Bon, j'arrête alors de faire le malin et je m'applique à rester au bord de la fenêtre. Séverine a un peu plus de mal, elle n'a pas mon expérience des cerfs-volants et Julien lui donne plein de conseils. Elle me rattrapera lorsqu'il faudra tourner sur soit-même : Elle y arrivera du premier coup alors que j'ai passé près d'une heure à cracher mon cerf-volant dans les algues ! Un peut de Body drag, et le cours est déjà fini.

nous

On mange un morceau à l'hôtel, et on part vers le sud, direction trou d'eau douce, la ville. Passages par des plages tranquilles sous un soleil de plomb. Des familles campent sous les filaos, entre de jolies villas, des temples hindous ou de vieilles cases envahis de bougainvilliers. On s'arrêtera déguster un coco et une pastèque, à coté des touristes qui s'entassent sur des vedettes rapides pour aller visiter l'île aux cerfs. On se perd dans les ruelles, à la rencontre des Mauriciens. On croisera un pécheur qui aura du mal à remonter la côte en poussant une mobylette plein gaz chargée d'un gros poisson. Des peintures représentant les équipes de football de la dernière coupe du monde sur des facades ou des toits. On tombe sur un bassin plein de nénufars qui aurait donné son nom à la ville, puis devant la maison du "Kite Paradise", le club de Maude et Julien. On prend un bus pour rentrer, mais celui-ci s'arrêtera en chemin à une plage. Il ne va pas jusqu'aux hôtels. Ca ne sert à rien puisque les touristes ne vont pas en ville, ou alors, en taxi. On marchera donc les derniers kilomètres avec le soleil couchant. Les derniers kites rentrent aussi.

Bien fatigués par notre journée de kite et de marche, on se repose devant un cocktail, puis le repas, et on s'endormira, à coté des vagues.

Quelques photos de la Palmeraie.

Entre Trou d'eau douce et Flacq, S20°10'04" E57°49'59", le 3 novembre 2007

On se réveille encore en regardant la mer.. On s'habitue vite à une si belle vue. Après notre petit déjeuner (sans pancakes aujourd'hui), on retrouve sous les filaos nos deux compères et leur pickup chargé de beaux jouets. On joue d'abord avec des cerfs-volants, puis on montera un vrai kite avec laquelle on apprend à se servir du D-power, puis à faire de la nage tractée. A la vision d'une planche qui dérive, Julien m'autorise à aller la chercher en nage tractée. Mais une fois la bas, je m'aperçois que je n'ai aucune idée de comment faire un waterstart.. Julien viendra finalement me montrer comment rentrer en nage tractée avec une planche.

Camping

Repas de poisson à l'hôtel, et cette fois, on se dirige vers le nord. J'ai le crane tout rouge après la séance de nage tractée du matin, et je me protège comme je peux du soleil. On passe devant les hôtels, et on voit les mêmes touristes qu'à Trou aux Biches en train de rougir au soleil, armés d'une petite bouteille d'eau et d'un gros livre. On marchera longtemps, entre ces hôtels et les parkings où les Mauriciens viennent planter leur tente pour le weekend. On se demande si ces parkings ne seront pas remplacés par des hôtels un jour. On rejoint la route pour trouver un distributeur, en passant comme des voyous à travers un gros hôtel. On demandera notre chemin à un policier rasta, et on rattrapera le guichetier qui s'en allait, une demi-heure avant la fermeture.. Mais c'est samedi, hein !

Yum Yum

Au retour, on retraversera l'hôtel par la grande porte pour débarquer sur la plage. Des gardes n'osent pas nous demander si on est de l'hôtel, et on passe comme si de rien n'était. Puis on rentre chez nous, par le chemin de l'aller. On rencontrera une famille de Mauricien qui se présenterons à nous et nous poseront plein de questions sur la France, si nous sommes mariés, des enfants, etc.. Conversation sympathique entre deux familles qui ne se seraient peut-etre jamais rencontrés. On croisera de drôle de petits camions à glace avec une petite musique et des décorations amusantes.

La journée s'achève comme la veille, autour d'un cocktail, puis d'un diner indien avec un spectacle. On est fatigués et on ne veille pas très tard.

Quelques photos de Trou d'eau douce.

Au revoir Mascareignes, S20°25'50" E57°40'57", le 4 novembre 2007

Ca ressemble aux autres jours. Un petit déjeuner avec des pancakes, le dépôt des bagages à la conciergerie, et le rendez-vous sous les filaos pour notre dernière séance de kite. Julien se repose d'un mal de dos, et Maude nous fait le cours. On la voit enfiler le harnais malgré son gros ventre de future maman. Elle faisait encore des petits sauts en kite à plus de 7 mois de grossesse.. Qui a dit que ce n'était pas un sport doux ? Le thème d'aujourd'hui, c'est la sécurité et l'auto-sauvetage. Beaucoup de théorie ce matin, et c'est un peu frustrant de ne pas se mettre à l'eau avec nos jouets. Mais le vent était un peu faible de toutes façons. Puis, c'est les adieux, et on plonge dans l'eau pour un dernier bain salé.

Fin

Une petite douche, et on part pour l'aéroport. Un petit air triste. On mange un petit plat à l'aéroport, on s'enregistre pour des vols différents. Séverine part pour l'Angola pendant que je rentre en France. Un gros orage à Jo'bourg pour Séverine, et des problèmes de douanes pour deux bouteilles de Rhum à la Réunion pour ma part. Retour dans une vie chahutée, loin de la douceur des îles Mascareignes. Mais au fond de nous, restera des petits morceaux de notre voyage. On est bien chanceux.

Toutes les photos sont ici.